Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
42                   LES BEAOX-ARTS A LYON.

d'un autre horloger lyonnais. Elle est signée Pierre Noy-
tolon, Lyon, mais n'est pas datée. Les ornements très-peu
nombreux de la boîte rappellent la fin du seizième siècle.
Cette boîte, qui est triangulaire, renferme les différents
mouvements : elle sert de piédestal à une sphère mouvante
qui donne certaines indications astronomiques.
   Il existe sans doute plusieurs autres spécimens de l'hor-
logerie lyonnaise du seizième siècle dans les cabinets des
archéologues, car il est aujourd'hui incontesté que Lyon
a été renommée à cette époque pour les horloges portati-
ves {\). Mais nous n'avons aucun nom lyonnais cité dans
les livres consacrés aux arts industriels.
   Nous n'avons vu aucun bijou et aucune pièce d'orfè-
vrerie qu'on puisse attribuer à l'art lyonnais. Nous nous
renfermerons donc, en ce qui concerne l'orfèvrerie,
dans les documents historiques. On trouve cités comme
orfèvres lyonnais, parmi les artistes qui figurent dans les
comptes des menus plaisirs sous François Ier, Vincent de
Bouchaz et Colambert ; ce dernier avait exécuté en 1528
« une ceinture d'or à canons émaillée d'azur avec tables
d'attente émaillées de blanc. »
   La bijouterie compte encore pour un de ses représentants
Pierre Voëiriot, célèbre orfèvre d'origine lorraine, qui a
publié un recueil de modèles d'orfèvrerie très-remarquable
parja sobriété et l'élégance de l'ornementation : cet artiste
séjourna dans notre ville.
   Auprès de la joaillerie se/place la grosserie, qui prit une
grande extension au seizième siècle. L'exemple de Benve-
nuto Cellini, et le goût déboutes les productions de l'art

  (1) Labarte, Les arts industriels, IV, p. 628. Nous ne considérons
pas comme une œuvre lyonnaise la grande horloge qui est dans l'église
Saint-Jean et qui a été composée, en 1598, par Nicolas Lipsius , de
Bâle.