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454               LE CHATEAU DU PERRON.
pice de la Charité les sommes destinées à payer cette
acquisition.Ce prêt fut consenti moyennant une rente via-
gère de 5,000 livres et la concession de certaines jouis-
sances stipulées au contrat.
    Par testament à la date du 11 juin 1762, Jean-Pierre
Giraud institua l'hospice de la Charité son héritier uni-
versel. En laissant le château du Perron à cet hospice,
la principale condition imposée par lui fut de ne point
aliéner ce domaine , à peine de payer une somme de
60,000 livres aux pauvres honteux de la ville de Lyon.
    Dès cette époque, le château du Perron, ses terres et
ses dépendances furent constamment affermés et dès cette
époque aussi,,commencent les modifications intérieures
faites aux distributions des appartements .et qui furent
très-nombreuses. Son dernier locataire fut M. l'abbé
Lasalle dont le bail a expiré il y a trente ans environ.
Il avait établi, dans cet ancien manoir, une institution
pour les jeunes gens, qui fut fort suivie pendant de nom-
breuses années, et d'où sont sortis quelques-uns des hom-
mes éminents de notre époque.
    En 1835, l'Administration des hôpitaux s'occupait de
la création d'un asile pour les incurables. Le château du
Perron remplissait toutes les conditions qu'exige un éta-
blissement de cette nature. On y trouvait un air pur, de
 vastes jardins et la vue d'une riante campagne ; son ex-
position était bonne, les bâtiments généraux pouvaient
 être utilisés en y apportant quelques modifications; enfin
 la proximité de la ville simplifiait le service administra-
 tif et rendait les relations avec les recteurs plus faciles
 et partant plus fréquentes. Il fut donc décidé que, dans
 cette résidence de tant d'illustres familles, seraient re-
 çus les vieillards infirmes des deux sexes. Les travaux
 nécessaires à l'installation de ces nouveaux hôtes com-