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452               LE CHATEAU DU PERRON.
 truit à la belle époque de la Renaissance; j'ai expliqué
 aussi quelle dut être son origine et à quels artistes ce
 portique pouvait être attribué ; les armes d'une famille
 florissant pendant le règne de Louis XIV reproduites sur
 un motif d'architecture appartenant par son style au siè-
 cle de François I er et d'Henri II présentent, au premier
 abord, un contre-sens qui surprend mais que l'on expli-
 que facilement. Tout, en effet, permet ici de supposer
 que la famille de Ponsaimpierre, voulant laisser une
 preuve de sa noble origine et faire acte de propriété
 dans ce château acquis par elle, fit effacer les armes des
 Gondy occupant ces clés pour y substituer les siennes, ou
 mieux encore, que les armes des Gondy n'ayant point été
 placées dans le temps sur ces clés, la famille de Pon-
 saimpierre y fit représenter les siennes. J'ajouterai que
 ces armoiries ayant été très-adroitement exécutées, ne
 produisent point, à la place qu'elles occupent, un de ces
 contrastes très-disgracieux que l'on rencontre assez sou-
 vent dans ces imitations malheureuses d'un style des
 temps passés. Ensuite, les clés qui portent ces armes ont,
par elles-mêmes, une si minime importance, et cet écus-
son est si peu apparent, que ce contre-sens passera tou-
jours facilement inaperçu pour tout autre que celui qui
va fouillant dans les moindres détails d'un édifice pour
découvrir soit la date de son origine, soit celle de ses
restaurations successives.
   Bonne de Ponsaimpierre avait épousé Jean-Antoine de
Regnauld, seigneur de Parcieu, village et paroisse dans
les Dombes.
   M. Debombourg, dans son Atlas historique du Rhône,
nous apprend que les membres de cette famille se quali-
fiaient seigneurs d'Oullins. Jean-Antoine de Regnauld
était né en 1711; il mourut en 1804.