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ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON. 427 près Romans en Dauphiné, à -Chandieu dans le Viennois, des enfants de coreligionnaires proscrits. Il y a inséré les noms que sa mémoire avait pu retenir, laissant une place vide pour ceux qu'elle avait oubliés ! A partir du mois de janvier de Tannée 1601, ces actes sont datés d'Oullins, qui fut désigné pour le lieu des exercices du culte non catholique, en vertu de l'édit de Nantes. Vers la fin du règne de Louis XIII, l'autorité royale tendit à retirer aux protestants sa protection. On commença par éloigner davantage des villes leurs temples. Ceux de Lyon durent se transporter à Saint-Roroain-de-Couzon Ils eurent beau présenter des remontrances contre la teneur de l'arrêt du conseil privé du roi et intéresser à leurs plaintes le consulat de la ville, ils durent se sou- mettre. Le 2 août 1630, ils se résignèrent à prendre possession de leur nouvelle maison à Saint-Romain-lès- Lyon. La mort du roi arrêta !es progrès de la réaction religieuse. L'avènement d'un jeune monarque ne pou- vait que profiter aux idées de tolérance. La cour cher- cha cependant, par diverses mesures, à préparer les esprits à la révocation de l'édit de Nantes. La ruine entière du culte protestant fut légalement consommée par l'édit du mois d'octobre 1685, qui prescrivit la dé- molition immédiate de tous les temples dans les terres et seigneuries de la domination du roi. Désormais les nouveau-nés des protestants durent être présentés aux curés des églises pour y être baptisés. Pour les sépul- tures, deux voisins devaient venir déclarer le décès au juge du lieu et signer leur déclaration sur un registre ad hoc. Un emplacement était destiné, à l'hôpital de Lyon, pour y enterrer les non-catholiques et les étran-