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418 ORIGINES DE LUGDUNUH. cèdent : d'abord l'existence d'un dolmen ou menhir près d'Axan- tia, ensuite cefaitquel'agerStramiacensisest encore aux V°etVHe siècles, et à la porte de Lyon, le désert, l'érème obligé de la marche : « Egressus Lugduno quoddam heremunculum aggre- ditur, locum qui Axantia vulgo dicitur. » (Légende de S. Domit.) Cf. Tramayes, arrondissement de Mâcon, en Saône-et-Loire, etc. Il existe dans les Bombes quelques autres noms qui doivent remonter à l'époque eymrique, mais, n'ayant à ma disposition aucun des éléments d'appréciation nécessaires pour montrer leurs rapports avec les temps qui précèdent immédiatement l'invasion romaine, laprudence me fait un devoir de m'abstenir. Telle qu'elle est, néanmoins, la nomenclature que je viens de fournir me semble donner une idée suffisante de la configuration des marches de la Celtique de l'est, au premier siècle avant J. C. En tant qu'elles concernent des lieux habités, les désignations qui la composent sont peu nombreuses. La plupart sont atta- chées à des conditions diverses de résidence : quelques groupes vivant autour des lieux consacrés appartiennent à l'ordre drui- dique, à ses acolytes, à ses serviteurs ; quelques autres annoncent des colonies de chasseurs, de pâtres et de pêcheurs, concessions tardives d'un âge plus sceptique, affiliées sans doute à l'ordre re- doutable ; un petit nombre des stations de nautes peut-être (1). Nulle ville, nul centre populeux, nulle culture. De toutes parts, ou la lande, ou le marais, ou le liallier, ou la forêt. Sur la circonfé- (1) Parmi ces stations, je compterai trois communes dont tes noms cel- tiques ont pu, à Sa réserve d'un seul, céder la place à des dénominations apportées par des éléments ethniques différents : Thoissey fabriqué d'un vieux mot latin appartenant encore à l'époque de Planeus, Trévoux que réclame la composition de la société burgundo-franke, et Vimy, aujour- d'hui Neuville. Vim-y, Fim(i)-acus garde un air de famille gaulois; mais je ne lui ai trouvé que le gaè'l. uim, lat. hum-us, lith. ziem-e, sansc. bhûm-iûi, terre végétale ou productive, terroir fertile; sens qui peut con- venir au sol de Neuville, mais qui ne me contente pas entièrement, au point de vue étymologique. Admise, toutefois, cette signification indique- rail sur ce point un commencement de culture, vergers ou jardinages.