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396 CHRONIQUE LOCALE.
d'hui. Naturellement Minerve occupe la première place. Le ton et les idées
de cette planche nous reportent eomplètement au règne de Louis XVI.
— M Chatigny met la dernière main à sa peinture murale de la chapelle
du Sacré-Cœur, dans l'église de l'Hôtel-Dieu. Nous no craignons pas d'af-
firmer que cette belle page fera honneur, sinon profit, au jeune artiste.
— L'Echo de Fourviere du 26 octobre décrivait ainsi les nouvelles sta-
tues de l'église de Saint-Jean :
« On vient de dresser un échafaudage au sommet du pignon supérieur
do îa façade de la cathédrale de Saint-Jean. La statue assise du Père éter-
nel,'qui couronnait ce pignon, a été brisée auXVI e siècle, par les huguenots,
jusqu'Ã la hauteur des genoux. Les deux statues de la Vierge Marie et de l'ange
Gabriel, qui sont au-dessous, ont eu, à la même époque, leurs têtes abat-
tues. M. le vicaire-général Cattet, ayant à cœur de réparer cet outrage, a
légué dans ce but, au conseil de fabrique, une somme de quatre mille francs.
Les trois statues ont été exécutées par M. Fabisch. L'habile artiste a traite
ces figures d'une manière large et parfaitement appropriée, soit au carac-
tère de l'édifice, soit à la situation élevée qu'elles doivent occuper. On tra-
vaille actuellement, sous la direction de M. Desjardins, architecte, Ã enlever
les restes mutilés des anciennes statues et à consolider les bases qui vont
recevoir les nouvelles sous peu de jours. »
Mais qu'étaient devenus ces restes mutilés ?
On lit dans l'Echo de Fourviere du 9 novembre ce qui les concerne.
« — Le pignon de la façade de l'église primatialc est orné des statues
dues à la libéralité de M. Cattet. Ces figures sont d'un bel effet et animent
d'une manière heureuse cette partie supérieure du vieil édifice, dont l'état
de dégradation était pénible à voir. Il reste, autour des trois portails,
trente-deux niches vides qui attendent une semblable restauration.
Nous recevons sur ce sujet la lettre suivante :
Lyon, le 7 novembre 1867.
Monsieur le Directeur,
Permettez-moi, Ã propos du remplacement des trois figures du pignon
de Saint Jean, de recourir à votre estimable journal pour formuler une ré-
clamation qui n'est pas sans importance.
Il ne s'agit pas d'examiner s'il n'eût pas été plus convenable de restau-
rer simplement ces statues au lieu de les remplacer par des œuvres nou-
velles. Je viens seulement demander que ces morceaux de sculpture soient
au moins conservés. Outre l'intérêt qui s'y rattache, comme à toutes les