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LE CHATEAU DU PEBRON. 371 fixer à Lyon avec leurs femmes et leurs enfants pour se livrer aux opérations commerciales au sein du repos et de la paix, aussi nécessaires à l'industrie qu'aux beaux arts. Les XIVe, XVe et XVIe siècles virent s'introduire en France ce commerce de la banque si puissant aujour- d'hui. Un des plus célèbres entre tous ces négociants étran- gers fut Antoine de Gondy, auquel Claude Besson vendit sa propriété du Perron et qui mit à exécution et réalisa — tout autorise à le penser —• le projet de reconstruc- tion partielle et de restauration formé par son prédé- cesseur. La famille de Gondy joua un si grand rôle à la cour de de France et dans notre ville, que je crois utile de rap- peler ici quelques-uns des faits les plus saillants de son histoire. Antoine de Gondy, fixé à Lyon depuis l'année 1516, se vit bientôt placé à la tête d'une immense fortune ac- quise par son intelligence et une activité qui ne se démentit jamais. En 1536 il avait épousé Marie-Catherine de Pierrevive, fille de Nicolas de Pierrevive, receveur du Roi (1) ; ce mariage fut une des causes puissantes qui contribuè- rent particulièrement à l'élévation rapide de sa famille. Marie-Catherine de Pierrevive, célèbre par sa beauté, son esprit et les qualités les plus rares , n'était pas seulement une femme charmante, sa profonde érudition et une éducation sérieuse lui assignaient une des pre- mières places parmi les femmes distinguées de son époque. (1) Pierrevive portait : D'or, à S pals de gueules chargés chacun en chef d'une billette d'argent.