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LE CUATEAU DU PEUHON. 307 murs a existé dès l'époque de leur fondation, La forme du plan, les besoins de communication, tout autorise à le supposer. Cette disposition défectueuse pour une habi- tation seigneuriale, se trouvant ainsi séparée des champs par une voie publique et établie sur le bord même de ce chemin, explique très-clairement la nécessité dans la- quelle on dut se trouver d'établir, dans cette partie., un point très-fortiflé. Une terrasse, dominant le" chemin par lequel le château devenait accessible formait là un poste élevé et sûr, d'où l'on pouvait, tout en restant à couvert, prévenir une surprise ou un coup de main et résister avec avantage à une attaque. Dominant la voie publique et défendant l'entrée du château, ce point se trouvait for- tifié avec tout le soin nécessaire à un ouvrage avancé et, par une disposition particulière impressionnant plus particulièrement l'esprit du peuple, devint pour tous un moyen de désignation appliqué au château que ces ou- vrages crénelés protégeaient. Telle est, ou du moins telle semble avoir dû être l'ori- gine du nom de Perron donné à ce manoir dès le XII e siècle, et que plusieurs propriétaires portèrent longtemps, même après avoir cessé de le posséder. Quelques parties de constructions anciennes, heureu- sement conservées, appartiennent à cette architecture servant de trait d'union entre les deux styles du moyen- âge et de la renaissance. Ce château reposait sur des fondations fort solidement établies ; sa forme est très- if régulière et les murailles de soutènement qui forment les terrasses sont, malgréletemps écoulé, d'une très-belle conservation. Il est donc naturel de supposer que le plan primitif a été respecté et que les bâtiments nouveaux furent seule- ment reconstruits sur les anciens fondements, à une