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360               ARCHIVES JUDICIAIRES DE LYON.

de carton. Toutes traces d'écriture ont même disparu
de quelques-uns. Enfin, la Cour royale ayant pris pos-
session, en 1847, du Palais actuel, les archives durent v
être réintégrées. Elles furent apportées dans la grande
salle réservée pour celte affectation spéciale ; elles s'y
trouvent encore, mais les caisses y ont été vidées sans
ordre et sans soin ; on ne s'est pas même donné la peine
de placer sur les rayons une grande partie de leur con-
tenu. Le plancher de la salle principale et celui des deux
pièces contiguës ont été encombrés de plusieurs amas de
registres, sacs, liasses et papiers, le tout journellement
exposé à être maculé et déchiré par tous les employés
que le service [du greffe y fait précipitamment passer.
C'est dans cet état que nous les avons vues pour la pre-
mière fois en 1865.
    M. le premier président ayant bien voulu nous auto-
riser à pénétrer librement dans ce dépôt, nous utilisâmes
bien vite, pour l'histoire littéraire de notre cité (1), quel-
ques semaines de recherches et d'études. Une fois ins-
 truit de l'immense intérêt qu'il présente, nos vœux de-
 vaient aller plus loin. L'attention bienveillante avec
 laquelle M. le procureur général a suivi les progrès de
nos travaux nous a encouragé à préparer enfin sérieuse-
ment la mise en ordre des archives judiciaires.
    Déjà des demandes de communication intéressant des
familles ou des érudits (2) ont récompensé nos premiers
efforts ; nous les poursuivrons sans songer aux difficultés

  (1) Les Origines du théâtre de Lyon. 1865, in-8.
  (2) V. Une lettre d'un capitaine Ligueur, par M. Testenoire-Lafayettc!
Document sur Jacob ou Jacques de Riverie.