Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               ARCHIVES JUDICfAIKES DE LYON.             355

« la préfecture du Rhône ou à la mairie de la ville de
« Lyon. » La Cour apprit avec une douloureuse sur-
prise cette mutilation de ses archives. Aussi des réserves
expresses furent-elles consignées par ses commissaires
dans ce procès-verbal, en faveur de son droit de reven-
dication, fondé sur la loi et les plus recoramandables
traditions.
    Malgré la sollicitude dont elles semblaient entourées,
les archives judiciaires étaient destinées à subir de plus
graves atteintes. On pouvait encore, à force de courage
et de persévérance, avoir raison du désordre ; mais la
destruction allait recommencer son oeuvre et produire,
cette fois, d'irréparables ravages. Le XVIe siècle surtout,
celui qui a laissé de si grands souvenirs dans l'histoire
 et dont l'étude passionne justement notre époque de cri-
 tique indépendante, allait être lo plus maltraité. Quelque
 peine cependant qu'éprouve l'esprit à rappeler ces con-
 séquences d'une si coupable incurie, nous devons ache-
 ver le récit de leurs nombreuses vicissitudes.
    Le palais construit en 1810, sur l'emplacement de
 l'hôtel de Fléchères, ne parut pas assez vaste pour y
 installer le Tribunal d'appel ; celui-ci resta donc au palais
 de Roanne, et le Tribunal de première instance ne put,
 de son côté, abandonner l'hôtel de Chevrières, où il
 avait été provisoirement transféré. La question, qu'on
  croyait avoir résolue en 1806, se reposait dès lors de
  nouveau; elle ne devait définitivement être tranchée
  qu'en 1835. Durant ces vingt-cinq années, la magistra-
  ture ne cessa de réclamer une autre installation et les
  architectes de multiplier les avant-projets. La place des
  Terreaux, celle de Bellecour, le quartier Perrache, le