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        UN MYSTÈRE BANS LES MONTAGNES BU FOREZ.            283

thographe des vieux mots. On devra remercier M. Bergeron
de nous avoir conservé la Comédie, car cette pauvre Comé-
die de nos villages est morte, morte est la Comédie!

                         SCÈNE I.
             LA NAISSANCE DE NOSTRE SEIGNEUR.


                           Envoy.
   Cieux, ouvrez-vous, envoyez d'en Iiault vostre rosée. Que
le juste descende en les nues et que son germe se respande
sur toutes les nations et qu'un seul peuple adore le vray
Dieu.
                           L'ange.
   Je vous salue, Marie ; je viens de par l'Eternel vous an-
noncer que le temps qu'il avoit prescrit pour bailler un Sau-
veur au monde est advenu ; vous seule avez été recogneue
digne de porter en votre sein celuy qui doit sauver le monde
entièrement.
                          La vierge.
  En quoy puis-je avoir offensé mon Seigneur Dieu ? et me
donnez une chose qui pourrait me devenir funeste.
                           L'ange.
   Loing de l'avoir offensé, vous feutes choisie de toute éter-
nité pour estre la mère du Christ, ne craignez mie, vierge
pure et saincte, le Sainct-Esperit viendra vous embraser de
ses feux et, sans perdre vierginité, vous enfanterez un fils
qui aura nom Jésus et régnera sur David.
                          La vierge.
  Je suis l'humble servante du Seigneur, qu'il me soit faict
suyvant vostre parole.