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240 CHRONIQUE LOCALE. par Antoine-Gaspard Bellin. On a déjà signalé des endroits faibles, des rimes insuffisantes, du prosaïsme en quelques endroits. Nous sommes stupéfié du savoir de l'auteur, de son courage et de l'habileté qui lui a permis de rimer tout un système de chimie ou tout le mécanisme des machines à vapeur, de décrire les inventions nouvelles et ces procédés que les hommes spéciaux auraient peine à expliquer en prose à leurs auditeurs. Puis voici un poème épique, oh ! pas autre chose, par M. Alexis Rousset. Anges et Démons est le titre. Le siège de Constantinople par Mahomet II est le sujet. Un grand nom surgit à côté de ceux-ci. Voici M. Paul Sauzet qui termine un ouvrage considérable sur le Code civil. Ce sont des com- mentaires précieux sur l'ensemble de notre législation. Cet ouvrage, fruit de quinze années d'études, est appelé à avoir un grand retentis- sement et à faire connaître l'illustre orateur sous un nouveau jour. — L'industrie n'est point oubliée. M. Dard a lancé ses omnibus à vapeur sur la route de Crémieu. Plus heureux que le marquis de Jouffroy et que l'infortuné Thimonnier, l'inventeur des machines à coudre, espérons qu'il jouira de son invention et y trouvera fortune- et gloire. — A partir du 25 courant, qu'on se le dise, le lac de 'Nantua n'ap- partiendra plus à l'Etat, mais à la ville qui se l'annexe. Tout Nantua- tien pourra dès lors se promener en bateau, pêcher et se baigner sans crainte des gendarmes. Il pourra user de son lac, mais en bon père de famille. Défense expresse de s'y noyer. — On lit dans le Moniteur viennois : « L'autorité municipale a décidé qu'une plaque commémorative en marbre blanc serait placée sur la façade de la maison qui fait l'angle de la rue des Boucheries et de la rue des Clercs. C'est là qu'est né François Ponsard, le 1 e r juin 1814, ce qui a été constaté par les registres de l'église de Saint-André-le-Bas, dans laquelle il a été baptisé le 4 du même mois. D'après la même décision, le nom de rue Ponsard doit être donné à une des portions de la rue qui mène de la place de l'Hôtel-de-Ville à la place de Miremont. » On ne reprochera pas à Vienne d'être indifférente au sort de ses enfants. A. V. AIMÉ VINGTRINIER,directeur-gérant.