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                              TRANSLATION.                            237

 Messieurs les Prieur et Religieux accompagné de mess, les
 visiteurs dudit ordre, visiltal avec humilité et révérence, reveslu
 de ses habits épiscopaux, les ossements et reliques du glorieux
 sainct Artaud premier prieur de ladicte Chartreuse d'Arvières
elEvèquedud' Beiley. Lesquels ossements et reliques estoient
dans un sépulchre et tombeau de pierre vis-à-vis la petite
porte du chœur de l'esglise dud'Arvières et au dehors d'icelluy,
et, les ayant révérés avec les prières et cérémonies accoutu-
mées, ledit seigneur Evesque les auroit remises dans cemesme
sépulchre, et, afin que la postérité fust à jamais informée de
cette cérémonie, il en dressât un certificat escript et signé
de sa propre main qu'il misl dans une boette de plomb de figure
ronde au mesme endroit près lesds reliques et ossements,
ayant mesme ledt seigr Evesque de Beiley emporté quelques
uns desdils ossements dans sa cathédrale.
   Mais comme ladte boette fust reposée dans un lieu humide
ou elle est restée pendant un long espace de temps sans estre
ouverte ny visittée, il s'est trouvé, lorsque l'ouverture en a
esté faicte,que ledit cerlifïicat dudit seigneur Evesque de Beiley
a esté consommé par l'humidité (i) et suite du temps ; ce qu'a
esté seurement recogneû despuis quelques jours par vénérable
père en Dieu Dom Pierre Sombarde, prieur moderne de lad'e
Chartreuse d'Arvières, lequel poussé d'un nouveau zèle, dévo-
tion et piété envers ce grand sainct, ayant, par permission de
l'Evesque au diocèse dud' Genève, relevé lesdites Relicques
dans une chasse magnifique d'ébeine construite à son hon-
neur, relevée d'argent et qui repose à présent dans une niche
d'une chapelle dudit Arvières du costéde l'Evangile. 11 auroit


   (1) On voit que les Reliques de saint Arthaud souffraient de l'humidité
(juand elles étaient dans la Chartreuse d'Arvières ; aujourd'hui qu'elles
sont dans l'église paroissiale de Lochicu, elles en souffrent tout autant,
peut-être davantage. Seraient-elles condamnées à périr par l'humidité?