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   DES RELIQUES DE SAINT ARTHAUD
                     ÉVÊQUE DE BELLEY.




   La petite ville de Belley, fière des grands évêques qu'elle
a produits, a une vénération particulière pour S. Arthaud,
qui, aux vertus hors ligne qu'il possédait, a joint l'avantage
d'être enfant du pays. Il était né en 1101, au château de
Sothonod, dans ce beau et riche Valromey où les Romains
ont laissé tant de souvenirs. Il appartenait à la noble
famille 'de Seyssel, dont le nom est encore porté au-
jourd'hui.
   Après avoir brillé à la Cour de Savoie, il quitta le monde,
embrassa l'ordre sévère de saint Bruno et fondalachartreuse
d'Arvieres, d'où il fut arraché malgré lui pour monter sur
le trône pontifical de Belley.
   Après avoir gouverné avec zèle son diocèse, il obtint du
Souverain Pontife la grâce ardemment sollicitée d'aller
mourir dans sa chère retraite, où il s'éteignit dans l'âge
le plus avancé.
   « La multitude des miracles qui s'opérèrent à son tom-
beau, dit M^ Depéry, son biographe, lui firent décerner
un culte. » Les habitants de Belley le vénèrent et l'invo-
quent presque à l'égal de saint Anthelme, le célèbre et
bien-aimé patron de leur cité.
  Dans sa Vie de saint Arthaud, M?r Depéry nous apprend
que M«r Passelaigue, évêque de Belley, fit la visite des
reliques de saint Arthaud, au nom de M>r Juste Guérin,
évêque de Genève, retenu pour cause d'infirmités, que cette
visite eut lieu le 9 août 1640, qu'une portion des reliques