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                          BIBLIOGRAPHIE.                        223

pidité de la narration et la sobriété des détails, ce livre comble
une véritable lacune. Aucun de nos historiens en effet n'avait
songé à réunir dans un même tableau l'ensemble des événements
qui ont mérité à notre ville le surnom de Borne des Gaules, titre
glorieux qui lui fut décerné, il y a soixante ans, par le vicaire
même de Jésus-Christ, l'immortel Pie Vil.
   L'exposé analytique des faits principaux consignés dans les
Grands Souvenirs donnera une idée de l'importance de l'ouvrage.

                                 I.

   Après une description de Lugdunum au IIe siècle de notre ère,
M. Meynis raconte les travaux, puis les combats de saint Pothin
et de ses compagnons ; il reproduit la lettre des Eglises de Lyon
et de Vienne aux Eglises d'Asie, publie les actes du martyre de
saint Epipode et de saint Alexandre, et rappelle la persécution de
Sévère,où saint Irénée, à la tête déplus de dix-neuf mille de ses
enfants, scella de son sang la foi qu'il avait défendue par ses
écrits. L'auteur des Grands Souvenirs a eu la bonne pensée d'in>
sérer dans son récit une analyse substantielle et plusieurs extraits
du Traité contre les hérésies. Cet ouvrage répond encore merveil-
leusement aux exigences de l'apologétique chrétienne. Les er-
reurs de nos jours ont beau se donner pour le produit des progrès
de l'esprit humain, elles ne sont en réalité, sous leur vêtement
moderne, qu'un rajeunissement du gnosticisme si vigoureuse-
ment poursuivi, il y a dix-sept siècles, par notre grand docteur.
    A l'ère des martyrs succède l'ère des saints pontifes. Justus,
Eucher, Patient, Sacerdos, Ennemond, Nizier, apparaissent tour
 à tour sur ce siège de Lyon qu'ils illustrent de la double auréole
 de la sainteté et de la science. C'étaient de tels hommes qu'il
 fallait à ces époques de trouble social où les Barbares, entres
 vainqueurs dans l'Empire écroulé, devaient subir une loi nou-
 velle, se mêler aux vaincus et concourir à cette unité des nations
 chrétiennes préparée par les mains de l'Eglise.
   Le séjour de plusieurs souverains pontifes vient ajouter ensuite aux
  gloires de l'Eglise de Lyon un éclat nouveau pour elle. C'estPascalII
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