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                          BIBLIOGRAPHIE.                         223
 sur diverses questions où du moins il peut invoquer des raisons
plausibles en faveur de la thèse qu'il soutient. Cela nous entraî-
nerait trop loin. Nous nous sommes borné à relever, sans esprit
de système, des omissions purement matérielles. Encore nous a-
t-il fallu pour cela deux motifs que voici :
    Le premier, c'est le parti pris que M. Monfaleon semble avoir
adopté de critiquer généralement nos écrivains lyonnais les plus
autorisés, et surtout l'auteur aussi savant que modeste auquel
nous devons l'Armoriai de notre province. En parcourant le
Livre d'or,on dirait vraiment que nos historiens lyonnais sont in-
capables de faire un bon livre et qu'il nous faut attendre du de-
hors des révélations inconnues sur l'histoire de notre province.
   D'un autre côté, il est certaines positions qui obligent : M. Mon-
faleon a sous la main tous les documents désirables ; mieux que
personne il a les facilités pour élaborer une œuvre complète ; on
peut donc, sans injustice, exiger de lui plus que d'un autre.
   D'ailleurs nos observations ne touchent point au talent de l'au-
teur qui est ici hors de cause. Nous sommes le premier à admirer
le style de l'historien, et ce qui nous démontre que lorsque
M. Monfaleon -veut se donner la peine de faire une œuvre origi-
nale, il n'a droit qu'à des éloges, c'est la dernière partie de son
Livre d'or, qui est consacrée à une étude sur le blason de Lyon.
   On a beaucoup écrit sur ce sujet, mais jamais d'une manière plus
sensée que M. Monfaleon. Les armoiries d'une ville appartiennent
à l'histoire et non à la politique; les fleurs de lis ajoutées au
blason de Lyon pour consacrer le souvenir de l'annexion de notre
cité au royaume do France ont pu disparaître à une certaine épo-
que, mais elles ont été rétablies par le dernier acte officiel qui
ait réglé les armes de Lyon, et tant qu'un nouveau décret ne sera
pas venu modifier les armoiries de 1810, ce sont toujours ces der-
nières qui subsistent légalement et doivent figurer sur nos monu-
ments publics.
   Tel est en substance le travail de M. Monfaleon sur cette ques-
tion qui a fait l'objet de tant de publications diverses. Nous ne
pouvons que nous rallier à l'avis de l'auteur. Au point de vue
historique, nous verrions avec regret disparaître du blason de