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160                       CHRONIQUE LOCALE.

voyageurs parmi les mieux tenus et les plus célèbres ; il a voulu être
digne de son succès. Le propriétaire a refait avec un luxe du meilleur goût
les agencements intérieurs, sculpté un portail monumental, mais sur-
tout créé une salle à manger qui deviendra un modèle. Les peintures,
exécutées sous la direction de M. Guichard, sont dignes du maître dont
le pinceau vénitien honore l'Ecole lyonnaise. Cet exemple donné par
un hôtel de premier ordre sera suivi, et Lyon, commerçant comme
 Milan, Venise et Florence, sera comme elles célèbre par ses richesses
artistiques et son goût éclairé pour les beaux arts.
    Autre établissement prospère ; l'Institut hydrothérapique de Di-
vonne s'est métamorphosé en palais. Sous la pression des Anglais, des
Russes et des Américains qui le fréquentent, il est entré dans la voie
des améliorations larges et grandioses que favorise une position excep-
tionnelle, et que réclamait la vogue dont il est l'objet.
    — A propos d'un accident affreux arrivé à un train de plaisir, quel-
 ques journaux se sont plu à insulter et à calomnier les populations ru-
 rales des bords de la Saône. L'indignation publique a fait justice de
ces mensonges, et si la honte doit retomber sur quelqu'un, ce n'est
pas, croyons-nous, sur les habitants de Saint-Albain.
    — Sous la préoccupation de ces révélation qui, depuis peu,font re-
 monter l'histoire si loin dans les siècles, MM. Arcelin et Sérullas,
 fouillant les plaines de la Saône et les rochers du Bugey, ont trouvé des
 débris qui prouvent que nos pays" étaient habités longtemps avant
 l'apparition des Celtes. La Société d'émulation de l'Ain, éclairée et
 généreuse, a mis à la disposition des jeunes et intelligents explorateurs
 des sommes qui leur permettront de continuer leurs recherches, d'aug-
 menter leurs trésors historiques et de compléter les études qu'ils font
 sur les premières époques de l'humanité.
    — Plusieurs journaux sont morts : le Diable, le Démon, que nous ne
 regrettons guère, le Causeur lyonnais qui valait mieux et qui cepen-
 dant n'a eu qu'un numéro. Par contre, une jeune sœur nous est née ;
 nous la saluons avec empressement et lui souhaitons longs jours et
 succès.
    La Revue forézienne, histoire et archéologie (Saint-Étienne, Cheva-
 lier, libraire-éditeur.), tel est le titre de la nouvelle publication, qui,
 dès son premier numéro, prouve qu'elle a les mains pleines de docu-
 ments précieux.
                                                              A. V.
                               AIMÉ VINGTRINIER, directeur-gérant