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RECHERCHES SUR JEAN GROLIER. 121 par diverses raisons financières et autres, tant par ceux qui, comme les Grollier, avaient la qualité requise pour pouvoir posséder un flsf en di- gnité, que par ceux qui ne l'avaient pas Déjà riche et bien alliée au début du XVI e siècle, la famille de Grolier possédait plusieurs maisons à Lyon, entre autres, celle dite de l'Argue ou de la Monnaie, sur l'emplacement du passage de eo nom, qu'elle échangea sous Henri IV, contre le comté do la Salle-Quincieux. Mais ce n'était pas là leur hôtel patrimonial. Quincarnou et Pernetti en fixent l'emplacement rue Saint-Jean. Cet hôtel, ainsi que d'antres maisons qu'ils possédaient rue de Bourgneuf, rue Juivcrie (no 8 ou 10, celle-ci prove- nant des Bonyn, famille consulaire, par l'alliance conclue le 9 décembre 1566, de Pliilibcrte Bonyn, fille d'Antoine Bonyn deServières, contrôleur général des finances de Lyon, avec Antoine Grolier, secrétaire du roi et conseiller de ville, à Lyon, auquel elle porta la baronnie de Servières qui resta à leurs descendants), sont parfaitement confinés dans les Nommées des habitants de Lyon, mais, cet emplacement relatif, variant au cours des années par des démolitions et des reconstructions successives, est aujourd'hui impos- sible à retrouver. On nous a signalé comme ayant appartenu au chanoine Grolier (Claude Grolier, chanoine et prieur de Saint-Irénée, aumônier du roi vers 1585), la jolie maison du XVe siècle, située rue Saint-Jean, à l'angle de la rue Portefroc. En tous cas, le trésorier Jean Grolier avait une maison à Lyon, « qu'il tenoit en aulte et basse (justice?) du costé de la rivière do Saosne. » (Reg. des nommées et estim.es, 1515-1538.) L'origine italienne des Grolier a été fort controversée. Pernetti, La Ches- naye des Bois, Moreri, autorités respectables, mais contestables aussi, ont donné la généalogie des Grolier, d'après des mémoires de famille d'une au- thenticité douteuse. Celle que M, Le Roux de Lincy a publiée, d'après un manuscrit inédit, ne remonte prudemment qu'à Estienne et Antoine Grolier frères. M. de Valons a retrouvé un document irréfutable dont l'authenti- cité ébranle singulièrement l'édifice généalogique construit sur le fonde- ment de l'origine étrangère de cette honorable famille. Une discussion de textes serait déplacée ici, autant que celle de l'étymologie toute lyonnaise du nom de Grolier et de la devise ambiguë :JVec arbor,necherba, si mécham- ment interprétée, et si bien trouvée cependant pour dépister les ctymologistcs autochtbones.Nous nous borneronsà citer textuellement, en l'abrégeant, la note de M. de Valous, relevée aux archives du Rhône (Registre de l'of- ficialité diocésaine, Testaments. Vol. 27, série non inventoriée). « J'ai vu, dit-il, l'expédition originale du testament de discret Jean Grollier, no- taire royal et greffier en l'élection de Lyon, des 16 et 17 octobre 1479.