page suivante »
DES COMTES DE LYON, ETC. 93 Le scribe ajoute : « Facta est collatio ad horiginale bullatum « bulla plumbea, cujus bulla caracter est quidam miles armatus « super unum equurn, tenens ensem svaginatum in manu sua, « ex una parte, et ab alia impressio cujusdam dalphini et cir- « cumferencie litterarum : Sigillum Guillelmi (sic) comtois. Fo- in, remis. » Il est à peine nécessaire de faire remarquer qu'on a écrit ici par erreur, dans la copie de l'inscription du sceau, le mot Guillelmi au lieu de celui de Guygonis, qui était probablement abrégé. Il est bien évident, en effet, qu'on ne pouvait voir le sceau de Guil- laume III sur un acte qui n'était que la confirmation de la fonda- tion faite par lui, confirmation donnée successivement par ses fds Guillaume IV et Euslache, morts en 1107, Guy Ier, mort en 1137, et Guy II, son fils, comte après lui. 11 est assez difficile de fixer la date de cette dernière confir- mation, car Guy II ne mourut pas avant 1210; mais comme il avait abdiqué en faveur de son fils Guy III vers 1197, comme de plus on ne voit pas paraître ici le nom de ce dernier, qu'il avait associé à son gouvernement peu après 1180, notre acte est évi- demment antérieur. On peut même penser que la confirmation eut lieu, suivant ce qui était en usage pour ces sortes d'actes, au début de son gouvernement, c'est-à -dire vers 1137 : or il n'y a point de raison pour croire que Guy Ier n'avait pas le même écu que son fils. Nous remontons donc ainsi au commencement du XIIe siècle.Quoi qu'il en soit, nous avons là la preuve que le dauphin était sur les armoiries du Forez avant le XIIIe siècle. A la vérité, la descrip- tion que le scribe l'ait du sceau de Guy II ne prouve pas qu'il avait déjà le dauphin d'or en champ de gueules, car il nous ap- prend seulement qu'on voyait sur la bulle de plomb du comte de Forez, d'un côté un cavalier armé brandissant une épée, et de l'autre la représentation d'un dauphin. Mais il n'en pouvait pas dire davantage, et nous aurions aujourd'hui le sceau original lui-même sous les yeux que nous ne serions pas plus avancés. En effet, ce n'est qu'à une époque assez moderne relativement que les graveurs ont trouvé le moyen de représenter les couleurs à l'aide d'un système conventionnel de signes et de hachures. Au