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90 DKS ARMOIRIES pour but de repousser certaines prétentions du fisc royal. Il existe encore aux archives de l'empire (cote 1202 des titres du Forez) une copie de ce mémoire ; elle porte en tête : « Hec sunt ratio- « nés seu deffcnsiones per quas se intendit deffendere cornes « Forensis et ostendere quod dominus rex Francie non débet « habere financias de rébus amortizatis seu aliis quibuscumque « de nobilibus ad ignobiles translatis in terra et comitatu suis, « et quod baillivus seu alii justiciarii domini régis non debent « comitcm Forensem nec suos subditos, tam personas ecclesias- « ticas quum seculares, super iinanciis rerum prediclarum ali— « quathenus molestare. » (Suit le texte.) A cette pièce il en faut joindre une autre qui se trouve sous la cote 1076, et qui porte pour titre : « Hec sunt confirmationes, « cessiones, concessiones et laudationes et licencie date et bene- « ficia concessa ecclesiis et personis religiosis, ecclesiasticis et « secularibus ignobilibus, a comitibus Forensibus predecessori- « bus Johannis, comilis Forensis qui nunc est, etc. » Ces deux pièces se complètent l'une l'autre. Dans toutes deux sont transcrits, à l'appui de la réclamation du comte et pour prouver son droit d'amortisation , une foule d'actes fort an- ciens que nous ne trouvons plus que là , particulièrement la no- tice de la fondation de l'hôpital de Montbrison, qui remonte, comme vous allez voir, au XIe siècle (1). (1) La plus récente des chartes transcrites dans la pièce 1076, qui se compose de quatorze grandes feuilles de parchemin, et que M. Huillard- Bréholles désigne sous le titre de Cartulaire des francs-fiefs du Forez (Invent, des titres de la maison ducale de Bourbon, t. I, p. 3), est datée du 18 juillet 1292. C'est ce qui sert à fixer approximativement l'époque de la rédaction de cet énorme rouleau. En outre, comme il est question dans le mémoire d'un statut (statulum) qui pouvait porter préjudice aux droits du comte, M. IIuillard-Bréholles pense qu'il s'agit de la nouvelle ordonnance sur les amortissements, rendue par Philippe-le-Bel pour interpréter celle de novembre 1291. « Dans cette dernière pièce, dit-il, le comte de Forez ne figure pas parmi les hauts barons qui doivent continuer à jouir du privi- lège d'amortir sans lettres de consentement du roi, et c'est probablement