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DES ARMOIRIES DES COMTES DE LYON ET DE FOREZ ET DES SIRES DE BEAUJEU. Lettre à M. le duc de Persigrly. Monsieur et honoré compatriote, Je viens de relire votre intéressante Lettre à Véditeur de l'His- toire des ducs de Bourbon, à l'occasion d'un nouveau travail que j'ai entrepris sur la maison Urfé, et cette lecture m'a suggéré quelques réflexions que je vous demande la permission de vous soumettre. Vous verrez qu'elles viennent corroborer votre opi- nion au sujet des armoiries des sires de Beaujeu et des comtes de Forez. Vous dites, page 6, à propos de la brisure du lion des armes de Beaujeu, qu'on fait remonter aux premiers membres de cette famille : « Il est impossible d'admettre qu'alors que l'usage des « bannières armoriées commençait à peine à s'introduire dans « la société féodale, oh en fût arrivé déjà à ce point avancé de « la science héraldique qu'indique une brisure. » Cela est parfaitement juste; aussi les armes des premiers sei- gneurs de Beaujeu ne portaient-elles point de brisure. C'est ce dont vous pourrez vous convaincre en consultant l'Histoire de la maison d'Auvergne, de Baluzc. Ce savant nous a conserve (t. n, p. 278) le sceau d'un seigneur de Montpensier, de l'an 1278, qui est sans brisure. Or vous savez que les seigneurs de Montpen- sier étaient issus de la première race des sires de Beaujeu. Il serait bien étrange qu'à une date si tardive, où les principes de