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     L'ANCIENNE PORTE DE LA VILLE A AINAY.
   La lithographie cicontre représente l'ancienne porte de la ville,
à Ainay, située à l'extrémité occidentale des remparls. Il en exis-
tait encore un souvenir en 1823, époque à laquelle M. Sarsay,
amateur d'archéologie lyonnaise, a eu l'heureuse idée de la
dessiner. Celte porte occupait remplacement d'une haute maison
carrée, que l'on aperçoit près du pont d'Ainay. Sur la face qui
regardait la ville, on voyait deux ccussons, l'un au-dessus de
l'autre. Le plus élevé était entouré du collier de Saint-Michel
et se trouve aujourd'hui placé au musée lapidaire, sous le n° 2C7 ;
le second n'offrait plus aucun vestige d'armoiries.
   Dans la façade du bâtiment, donnant issue dans la presqu'île
de Perrache, était encastrée une inscription en quatre vers latins,
suivie des noms des personnages qui occupaient alors un rang
important dans notre ville. Cette inscription, emphatique et de
peu facile traduction, était gravée sur une plaque de calcaire-
noirâtre de lm3G de haut sur 2 n, 30 de large ; elfe ligure dans le
vestibule qui mène à l'ancienne salle de la Bourse et au-dessus
de la porte de l'atelier de sculpture, sous le n° 278. La date de
sa pose remontait à IC11, c'est-à-dire au début du règne de
Louis XIII. La partie extérieure de ce'.te porte avait été masquée
par diverses petites constructions, en sorte qu'il n'était plus
possible, en 1823, de voir ni cette façade extérieure, ni l'ins-
cription. Ce monument epigraphique a été donné à la ville par
le constructeur de la maison neuve, M. Riboud, qui dans la suite
fut adjoint à la mairie de Lyon, et eut la bonne idée de faire
reproduire la susdite inscription, au-dessus de Ja porte d'allée
de sa propriété.
   Cette inscription indique la date de l'année {611, comme
l'époque de la construction on de la réfection de la porte d'Ainay,
et ce qui ne permet, pas d'élever des doutes c'est le document
suivant que l'on trouve dans l'inventaire des Archives commu-
nales :
   « 1611. — Requête de Guillaume Fouquet de Lavaranne,
 « abbé d'Ainay, tendante à obtenir du consulat une pension
 « annuelle de 180 livres, en dédommagement des dégâts pro-
 « duits dans le pré et hrotcau de son abbaye, situés l'un et
 « l'autre au confluent du Rhône et de la Saône, en y creusant
 « des fossés, et en y élevant des fortifications pour compléter
 « les défenses de la ville. »
           INSCRIPTION DE LA PORTE D'AINAY.
       Qua Rhodano fert dives Arar, qua dividit orbi
       Aller opes, nova quœ (actes assurgal Athenœ
       Annibal ausoniœque acies et templa loquuntur,
       Sub fidi Francorum oculo custode leonis.
                    Ludovico X1JJ régnante.
               Maria de Medicis maire régente.