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ALLOBROGES. 21 s'intitule episcopus.Ecclesice Bellicensis. Mais, comme nous l'avons dit, l'histoire politique aide singulièrement à l'expli- cation de l'histoire religieuse, et c'est à cette première que nous demanderons, faute de preuves écrites, des preuves logiques en faveur de notre opinion (1). Sigismond, fils de Gondebaud et son successeur , faisait son séjour habituel a Genève que son père lui avait cédé comme apanage. IL continua a protéger cette cité que Gon- debaud avait restaurée (2), et il n'y a rien d'étonnant qu'il ait voulu étendre le diocèse de cette ville de manière à la placer au centre comme une petite capitale. L'évêque de Nyon n'avait plus de siège réel ; le changement parut facile pourvu qu'on donnât au titulaire, successeur d'Audax et de Tarnis- cus, retiré à Billiat ou à Belley, un siège effectif et des diocé- sains ; c'est ce qu'un prince seul, maître de Genève, Besan- çon et Vienne, pouvait entreprendre avec succès. Ce prince, fut saint Sigismond, bienfaiteur de Genève, ami des évè- ques, fondateur d'Agaune et tout puissant comme roi des Burgundes. Si on n'attribue pas a Sigismond la création de l'évêché de Belley de 517 a 523, il sera un peu difficile de trouver au milieu des guerres des Franks et des Bourgui- gnons, des meurtres successifs des princes de la famille de Clovis, de trouver, disons-nous, une ère de paix et de con- fiance en l'avenir qui ait permis de s'occuper et de mener à bien une œuvre aussi difficile que la création d'un diocèse aux dépens de plusieurs métropolitains ; c'est pourtant le (1) CONCILE DE LYON. — Philippus E. E. Viennensis, —JVicetius E. E. Lugduncnsis, — Agricola E. E, Cabilonensis, VincentiusE. E. Belicensis, — Syagrius E. E. jEduorum, etc. (Sirm. Concil. gai., t. I, p. 327.) (2) Civitas Gcnevcnsium, quœ nune Geneva à Gundobado regc Burgun- dionrnn restaurata, (Interpolation â la Notice publiée par Duchesne, Hist. Franeorum scriptores coatœuei, I, p. 14, Paris, 1636.)