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12 ALLOBROC.ES.
De ces citations des auteurs anciens, de l'étude orogra-
phique du Bugey nous déduisons : que les Séquanes habi-
taient le long de la rive droite du Rhône depuis le Fort-de-
l'Ecluse jusqu'au village de Cussin, situé a l'angle aigu que
forment le Rhône et le chaînon de la montagne de Parve,
haute de 629 mètres. En d'autres termes, nous disons : que
les Séquanes habitaient la Michaille, le bassin du Séran plus
tard appelé vaîlis romana et de nos jours val-romai (Valromay,
Valromey QtFeromey) ainsi que la vallée de l'Albarine, tandis
que les Allobroges d'outre-Rhône, ayant traversé ce fleuve au
sud, peuplaient le bassin du Furan, depuis Cordon jusqu'Ã
Rossillon et a la Burbanche, séparés qu'ils étaient des Am-
barres par le chaînon d'inimont, et des Séquanes parle chaî-
non de Parve. Voila pour les preuves historiques au temps
de César et d'Ammien Marcellin et pour les preuves orogra-
phiques qui n'ont pas changé. Maintenant, nous allons
donner d'autres preuves tirées des divisions politiques de
l'empire romain et des divisions ecclésiastiques des premiers
siècles de l'Eglise.
Dans la Notice des provinces et cités de la Gaule, monu-
ment qui date de 401 ou de 402, et qui est certainement an-
térieur aux grandes invasions des barbares, nous trouvons
que le territoire de Belley était alors contigu à trois grandes
provinces gallo-romaines :
1° Au nord, 'a la Provincia maxima Sequanonm;
2° A l'ouest, à la Provincia Lugdunensis prima ;
3° A l'est et au sud, à la Provincia Fiennensis, dont Bel-
ley dépendait assurément.
D'un autre côté, en examinant les Cités ou diocèses que
renfermaient ces provinces, nous trouvons des arguments
en faveur de notre opinion. Nous remarquons d'abord que
la métropole séquane, Vesontio, avait pour premier suflïa-