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PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. 25 De Saturne on passe dans Mars, De Vénus parfois dans Mercure. Que les globes auraient de prix S'ils pouvaient de nos beaux esprits Emporter la troupe légère ; Pour loger leurs petits talents Il leur faut des palais volants Qui les éloignent du vulgaire. Moi, j'abjure ici les chansons, Et, dans nos transports, nous disons : Montgolfier, la gloire est complète, Non de maîtriser les hazards, Mais d'avoir fixé les regards Et de Louis et d'Antoinette. Le premier du mois de janvier, Vous verrez encor un courrier Traverser à pied sec la Seine. Au lieu de ballon, de bateau, Les sabots se tiendront sur l'eau, On vous le promet pour étrennes. Ce dernier couplet se rapporte évidemment à la fameuse mis- tiflcation infligée aux Parisiens en général et au comte de Pro- vence en particulier, par M. de Combles. J'ai raconté, il y a un an, dans la Gazette de Lyon, les circonstances exactes de ce mémorable passage de la Seine à pieds secs. (Quelques mois après un feuilletoniste de la capitale s'est emparé de l'aventure et l'a exploitée à son profit, en se gardant bien, selon l'usage, de dire qu'il l'avait puisée dans une feuille de province). Les couplets ci-dessus seraient-ils de l'illustre auteur de Caquire? nous savons qu'il composa aussi quelques poésies légères, quel- ques chansons, un poème didactique sur les jardins d'Anthon, et un almanach, rarissime aujourd'hui ; mais la liste de ses ou- vrages est encore à faire de même que sa biographie. MOKEL HE Y'OLEINE,