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                    ET DU CANTON DE TRÉVOUX.                         341
qui en fut affranchie en 1661, puis érigée en flef, en faveur de
Benoît Cachet, conseiller au Conseil souverain de Bombes. Ce
flef qui se trouvait aux portes ée la ville, fut vendu en 1792
comme bien national : il a été dénaturé ; plusieurs maisons ont
été élevées sur l'emplacement qu'il occupait, et forment une
partie de la rue du Palais ou faubourg supérieur.
   Le second fief est Corcelles {Curticella, maison entourée d'un
jardin), terre qui fut anoblie en 1630 en faveur de Claude-Martin
de Montbellet, seigneur de Mion, dont la famille le possédait
depuis plus de trois cents ans. Cette maison, qui subsiste encore,
est agréablement placée sur le coteau : elle jouit d'une déli-
cieuse vue sur la Saône et les beaux coteaux qui la bordent. Elle
appartient maintenant à la famille de Ruolz , famille distinguée
 de Lyon.
    Le troisième fief est le Roquet ; il prend son nom d'un petit
 roc qui couvre une fontaine limpide, sous les murs du clos.
Cette terre fut érigée en flef en 1561, en faveur de Louis Ducro-
 zet, conseiller et trésorier de Louis de Bourbon, premier duc de
Montpensier. Ce sieur Ducrozet était huguenot : ses biens furent
 saisis en 1567, à cause de ses opinions religieuses. Mais, en
 1572, la saisie fut levée, en considération de son retour à la foi
 catholique. Le Roquet passa ensuite à la famille des Villars,
à celle des Loras, des de Pure, à celle de Saint-Ceran qui en
jouissait, il y a quelques années. Cette maison est jolie : elle a
 de beaux ombrages et d'abondantes eaux.
   Le quatrième fief est Fourquevaux, qui succéda à un vieux
 château nommé Roquefort, bâti vers 1415 par Isabeau d'Har-
 court, femme de Humbert VII, dernier sire de ïhoire et de Vil-
 lars. Ce château, élevé probablement au haut du eoteau, à l'en-
 droit où est le pavillon de la maison dite la Brabançonne, ne
 subsiste plus depuis deux siècles. Mais les dépendances, consis-
tant en prés et en moulins sur le Formans, furent érigés en fief et
 donnés en 1443 par Charles de Bourbon, seigneur de Dombes,
 à Simon de Pavie (1), dont la famille le posséda jusqu'en 1551,

  (1) Les Beccari de Pavie étaient une famille italienne retirée en France