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PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. 13 création du baillage de Trévoux, c'est M. de Briandas qui est Bailly (1), 9 mai. — On l'ait au couvent des capucins l'expérience d'une nouvelle machine pour le transport des terres, inventée par le nommé Le Pescheur. 18 juillet. — Le Consulat donne, au sieur Chaussaunnet, 1200 livre de gratification, pour son ouvrage intitulé, les Fleurs armoriales de la ville de Lyon depuis 1499 jusqu'à ce jour. C'est un recueil de tous les blasons des personnages qui ont figuré dans le corps consulaire de la ville. (Cet ouvrage, dont les exemplaires complets sont forts rares, a été achevé par quelques personnes jusqu'à l'année 1789. Il ne contient absolument que des écussons, arrangés dans les sinuosités d'une fleur de lys ornée ou florenée comme l'on dit en langage héraldique, et qui occupe toute la page). 2 octobre. — Les actionnaires du projet Perrache -sollicitent l'autorisation d'élever, vis-à -vis le grand bassin, une statue équestre à Louis XV (2). (1) Leviste de Briandas, famille lyonnaise qui subsiste encore sous le nom de Monlbriand , et qui a donné son nom à l'une des places de la ville. Elle remonte â Jean Lévisle , conseiller de ville eu 1364 , et s'est alliée avec les familles de Fuers, de Chevrièves, de La Mure, de Chabaunes, etc. (à ) Le projet de Perrache rencontra, à son début, de très-fortes oppositions. L'auteur et les actionnaires se virent en butte aux plaisanteries et aux charges de même que Morand. On n'en comprit pas la portée, on n'en pressentit pas l'avenir, et l'on se vengea de la supériorité de ces deux iiluslres Lyon- nais par des caricatures. Je possède sur Perrache un dessin à la plume dont je n'ai pas rencontré la reproduction par la gravure. Il serait étonnant néanmoins qu'il n'eut pas été publié à l'époque. Ii représente Perrache à genoux sur les bords du Rhône, vidant dans le fleuve des sacs d'écus que lui passent quatre personnages, actionnaires probablement de l'entreprise; leurs noms sont au-dessus, ce sont messieurs de Beitescize, de Monlribloud, de Fleurieux et l'abbé Guiguet. Toutes ces familles subsistent encore et sont honorablement connues dans le Lyonnais, Les Regnauld de Bellescize avaient une chapelle à Saint-Paul, où se voient encore leurs armes de gueules à la fasce d'argent accompagnée de deux lozanges d'or. J'ai déjà parlé desClaret