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                  ET DOCUMENTS LITTÉRAIRES.                     325
été plus noble et plus touchant que cette cérémonie. Le cor-
tège était magnifique et immense. M. le préfet, M. le maire ont
prononcé avec beaucoup d'onction des discours analogues à la
circonstance. Le prince y a répondu avec sa facilité ordinaire et
avec un accent de sensibilité qui a excité les larmes de tous les
spectateurs. On m'apporte en ce moment les discours de M. de
Bondi, de MM. les commissaires au monument des Brotteaux et
la réponse du prince. Je vous envoie le tout. Les Lyonnais n'ou-
blieront jamais cette belle journée qui a mis le comble à leur
bonheur. Le prince a daigné accepter un dîner à l'Hôtel-de-Ville,
et, de là, il est allé au spectacle où il a été accueilli avec un en-
thousiasme diflcile à décrire. 11 part demain matin à sept heures
et va à Bourg en Bresse.
   J'ai reçu vos deux lettres à Marcigny. Je vous envoie la défense
de Muzard qui est faite un peu à la hâte : car les princes pren-
nent tout notre temps, et, pour mon compte, je prends toujours
congé de toutes les affaires, partout où ils sont. J'ai été faire un
tour chez moi. Me voici de retour à Lyon pour y finir mon
 affaire qui est éternelle. J'ai eu affaire à un homme qui manque
d'ouvriers et qui ne finit point. Je ne serai guère à Paris avant le
8 ou le lOdu mois prochain. Je vous embrasse de tout mon cœur.
                                                BERCHOUX.


            LETTRE A AMBROISE TARDIEU, GRAVEUR.

                                 IL
                               Marcigny, ce i5 novembre 1826.


  Je vous dois des remercîments, Monsieur, du cadeau que
vous avez bien voulu me faire de mon ingrate figure soumise
à l'habileté de votre burin. Je vous prie de croire qu'il n'y a en
moi aucune autre espèce àyingratitude, et que je suis on ne
peut plus reconnaissant du pas que je semble faire par vous
vers l'immortalité. J'ai lieu de croire que je serais absolument
incapable d'y aller tout seul.
   J'ai l'honneur d'être, etc.               BERCHOUX.