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ART. 2.
Mais si une jeune fille de condition libre s'est volontairement
abandonnée à un esclave, nous ordonnons qu'ils soient l'un et
l'autre mis à mort (1).
ART. 3.
Si les parents de la jeune fille ne veulent pas lui infliger la
peine qu'elle a méritée (2), elle perdra sa liberté et deviendra,
l'esclave du roi.
TITRE XXX.V1.
DES INCESTES.
Si quelqu'un est surpris eu adultère avec sa parente ou la
sœur de sa femme, il devra payer au plus proche parent de celle
avec qui il a commis cet adultère, la composition qui est due Ã
raison du rang qu'occupe cette femme ; il devra payer en outre
une amende de douze sous d'or. Quant à la femme qui a com-
mis cet inceste, nous ordonnons qu'elle devienne l'esclave du roi.
TITRE XXXVII.
DE L'ACTION DE DÉGAINER SON GLAIVE.
Quiconque aura tiré du fourreau son épée courte ou longue (3)
(1) La loi des Ripuaires, avait sur ce sujet une disposition très-bizarre. I.a
femme coupable de s'être volontairement livrée à un esclave, se présentait
au roi qui lui offrait une épée et une quenouille. Si elle choisissait l'épée,
elle devait la plonger dans le sein de l'esclave. Si elle faisait clioi* de la
quenouille, elle se voyait aussitôt réduite en servitude. Loi ripuaire, litre 6 0 ,
art. 2 1 .
(2) On voit par ce passage que les familles chez les Bourguignons étaient
chargées personnellement de veiller au maintien des bonnes mœurs, et d'in-
fliger la peine terrible que la loi prononçait, dans certains cas, contre les filles
qui se laissaient séduire. Toutefois, ce droit exorbitant était tempéré par la
faculté de commuer la peine en une simple privation de la liherlé, et le fisc,
toujours avare, y trouvait son compte par l'acquisition qu'il faisait d'une es-
clave, sans bourse délier.
(5) Proprement, son espadon Ou sou demi-espadon, spatam vcl srmispalam.