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408 DELANDINE. C'était le Mars des Ségusiens, des peuples du Lyonnais et du Forez, qui avaient appliqué à celte divinité un surnom tiré de leur nom même. C'est ainsi que de leur nom de Segusiani, Cérès était appelée Segesta; Cybèle, Ségusia, et Mars, 5e- gomon. Dans la maison de l'Angélique, on a trouvé plusieurs ins- criptions de Flamines. Le nom de Flamen n'était pas exclusi- vement affecté aux prêtres de Jupiter et de Romulus. Outre le Flamen quirinalis, le Flamen dialis, on reconnaissait le Flamen martialis, et celui-ci fut institué par Numa, suivant ï i t e - Live (1). Ce fut près de l'Angélique également que, dans les pre- mières années du XYI1P siècle, on découvrit l'inscription d'un vœu fait à Mars par Callimorphus Secundarudis, dont le nom paraît barbare el latin tout à la fois (2). Ce fut près de l'An- gélique aussi que l'on trouva le souvenir du vœu fait à Mars Auguste par un Decimius, dont Gruler a rapporté l'inscrip- tion. Il est sûr que la Gaule, la Germanie el la Bretagne honorèrent Mars d'un culte spécial; et César, dans ses Com- mentaires, a fait mention du culte qu'on rendait à ce Dieu. On lui dévouait des armes, pour que les coups en fussent plus assurés ; on lui offrait des chevaux, pour que ces belliqueux animaux concourussent efficacement à la victoire. Les parlicu- (1) Duos flammes adjecit, Marti utium, e l c , I, 20. (2) DEO. MAR TI. AVG CALLIMO 11PHVS SECVNDA RVDIS Y. S. L . M. Gruler, LVII, 8.