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              F?*£;l ET DE LA SOCIÉTÉ.                      479
pauvre d'abord, si humble, se soit, plus lard, laissé tenter par
les richesses et les honneurs, toujours est-il certain que, sous
le règne de Constance-Chlore, père du grand Constantin, le
palais de ce prince n'était déjà rempli que d'officiers convertis
à la foi chrétienne, et que l'Afrique, l'Asie, la Thrace, la
Grèce, la Macédoine, l'Italie, la Pannonie, l'Illyrie, la Dacie,
la Germanie, les Gaules, l'Espagne, avaient arboré l'étendard
de la croix.

                             XVT.

   En arrivant dans les Gaules, au commencement de l'an 407,
les nations appelées Barbares, y firent partout des établisse-
ments, dont les plus considérables furent ceux des Visigolhs,
qui s'emparèrent de toutes les contrées situées entre le Rhône,
la Loire, l'Océan, les Pyrénées el la Méditerranée, et ceux
des Bourguignons qui restèrent maîtres de tous les pays ren-
fermés par le Rhône, la Drôme, la chaîne des Alpes, les
montagnes du Jura, la chaîne des Vosges et le cours de la
Saône.
   A celte époque, les habitants des Gaules étaient semblables,
en tout, à ceux de l'Italie. La langue, la religion, les lois, les
 mœurs, les usages, étaient lesjnêmes chez les uns et chez les
 autres. Les Romains et les Gauloises, les Gaulois et les Ro-
 maines s'unissaient par de fréquents mariages; enfin, les deux
 peuples n'enfermaient véritablement qu'un seul. Comme par-
 tout ailleurs, les habitants des Gaules étaient divisés en trois
 classes, les nobles, les hommes libres et les esclaves. Ces der-
 niers, comme nous avons eu l'occasion de le dire, étaient de
 deux sortes : les uns, appelés servi casall, étaient employés par
 leurs maîtres aux travaux intérieurs de la maison ; les autres,
 appelés servi adscripli glebœ, étaient employés à l'agriculture.
 Les premiers étaient achetés, vendus, échangés, traités comme