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                           ÉGLISE DE SAINT-JEAN.                   21

nie-Barbe où ce saint avait mené la vie solitaire. Devant l'autel est
le tombeau du chanoine comte François de Crémeaux de Pollionay,
mort en 1689.
   Dans la chapelle de Saint-Anne qui fait suite à celle-ci, on lit
l'épitaphe du comte J. Mollet de la Besnerie, murl en 1G20.
   La chapelle des Fonts-Baptismaux est la dernière, à côté du por-
tail latéral nord de la façade.
   En traversant la grande nef pour reprendre la suite des chapelles
de l'autre côté de l'église, on passe devant un bénitier supporté
par un pilier roman qui est sculpté sur ses quatre faces, et servait
autrefois de support à une crédence à côté du maître-autel. Méncs-
trior en a donné le dessin (1) dans son Histoire consulaire. Dans
le collatéral sud, on trouve d'abord un reste du vieux cloître de
Saint-Jean, séparé de l'église par une porte à colonnettes ; c'est
aujourd'hui le choeur d'hiver du Chapitre.
   La chapelle de Saint-Louis , ou des Bourbons, bâtie au XVe
siècle, occupedeux arceaux. Le luxe de l'ornementation y est poussé
jusqu'à l'excès; peut-être même la richesse n'y brille-t-elle qu'aux
dépens du goût. Les artistes de l'église de Brou n'ont pas été plus
prodigues que les siens de tours de force de patience et d'imagina-
tion. Clochetons, culs de lampes, clefs pendantes, piédestaux, ba-
lustrades, portes, vitraux et rosace, tout y est découpé, contourné,
refouillé avec une adresse et un esprit incroyables. Des guirlandes
de feuillage rampent autour des voûtes ; elles en suivent toutes les
courbures, mêlées aux chiffres, aux devises du cardinal de Bourbon,
fondateur de la chapelle, du duc Pierre, son frère, qui en fut le con-
tinuateur, et d'Anne, femme de celui-ci. Le nom du premier se lit
en toutes lettres au milieu d'une admirable balustrade servant de
galerie en face de l'autel. Deux autres balustrades tout aussi remar-
quables font retour d'équerre au pied des fenêtres ; l'une contient le
monogramme de Pierre, puis le cerf ailé qu'il avait adopté pour
devise, avec la légende: N'ESPOIR NE PEVR; sur l'autre, on
trouve, au milieu des capricieuses ciselures du XVe siècle, la de-
vise du cardinal, une main tenant l'épée flamboyante. Au-dessous,

  (i) lléncsli'ier, Hist. cons.,\i. iS7.