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                            BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.                        h 3"

agent invisible et inconnu dans sa nature, qui circule dans les nerfs et nous
met en rapport avec le monde extérieur, n'est pas l'électricité elle-même.
  Des recherches nombreuses ont été entreprises dans le but de déterminer le
rôle que joue l'électricité dans la production des actes vitaux. Nous n'hési-
tons pas à ranger le livre de M . Durand au nombre des plus importants tra-
vaux qui ont été publiés sur cette matière.
   Les fonctions du système nerveux ont une prééminence incontestable sur
celles des autres appareils organiques. — L'innervation       considérée à juste
titre par M . Durand comme le fait vital fondamental, c'est sur elle qu'il a
spécialement fixé son attention; e t , comme l'influence des agents de l'inner-
vation s'étend à la presque totalité des phénomènes vitaux, toute théorie dont
elle sera l'objet embrassera la généralité des faits organiques, soit dans l'état
normal, soit dans l'état de m a l a d i e , ce qui permet de considérer à l'avance
le livre de M. Durand comme l'exposé d'une doctrine tout à la fois phy-
siologique, médicale et thérapeutique.
  Pour expliquer les phénomènes de la vie physique, les physiologistes s'ac-
cordent à admettre dans le système nerveux la présence d'un agent impondé-
rable désigné sous les noms divers de principe, aqent ou fluide nerveux.     Pour
les uns, et c'est le plus grand nombre, le fluide nerveux est un fluide spécial,
sui genevh, qui ne peut être comparé à aucun agent impondérable déjà connu ;
pour d'autres , il est analogue au fluide électrique, et n'en peut être, comme
le fluide magnétique, qu'une simple modification ; pour quelques-uns, enfin,
et disons-le par avance, M. Durand est de ce nombre, il est identique au
fluide   électrique.
  L'homme est mis en rapport avec le monde extérieur par cinq appareils
organiques spéciaux ou sens. Toute impression      produite par les objets exté-
rieurs sur ces appareils organiques ne devient sensation que lorsqu'elle a élé
transmise à la masse nerveuse cérébro-spinale par des conducteurs ou         nerfs
dont l'ensemble        constitue ce que les physiologistes appellent le système
nerveux de la vie. de         relation.
   Un autre appareil nerveux préside surtout aux actes vitaux à l'aide des-
quels l'individu se nourrit ou végète, c'est l'appareil nerveux de la vie de
nutrition ou    végétative.
   L'auteur commence par poser eu principe l'unité         du système nerveux,
en démontrant que ces deux appareils n'en forment en réalité qu'un seul ;
qu'ils remplissent, relativement à l'innervation, des rôles parfaitement sem-
blables, avec cette seule différence que l'influx nerveux circule avec beau-
coup plus de rapidité dans les nerfs de la vie de relation que dans ceux de
la vie de      nutrition.