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CORRESPONDANCE. 317
delà Haute-Garonne, et qui, dans le jugement de Louis XVI,
fit, par son vote, monter cet infortuné monarque sur l'écha-
faud, en le reconnaissant coupable d'un crime; car qui veut
la fin, veut les moyens.
Voici les votes de Mazade d'Avèze dans ce mémorable
procès :
Première question : Louis est-il coupable de conspiration
contre la liberté de la nation, et d'attentat contre la sûreté
générale de l'état ?
Réponse : oui. ( Extrait du procès-verbal de la Conven-
tion nationale, séance du 15 janvier 1793).
Seconde question : Le jugement de la Convention natio-
nale sera-t-il soumis à la ratification du peuple ?
Réponse: oui. (Extrait du procès-verbal du 17 janvier
1793 ).
Troisième question : Quelle peine sera infligée à Louis"?
Réponse : la réclusion perpétuelle. (Procès-verbal du 10
et du 17 janvier 1793 ).
Quatrième question : Sera-t-il sursis à Vexécution du ju-
gement de Louis'!
Réponse : oui. (Procès-verbal du 19 janvier 1793).
Mazade d'Avèze ne se borna pas à reconnaître et à déclarer
au sein de la Convention la culpabilité de Louis XVI, il p u -
blia son opinion avec un cynisme de langage incroyable; il
parle de la vie et du sort d'un roi de France, de la môme
manière qu'un légiste, dans une question de mur mitoyen.
Voici le titre sous lequel il a publié son vote : Opinion du
citoyen Mazade sur Vaffaire de Louis Capet; Paris, 1793,
in-8°. Prix: 1 sol. Une autre édition sous ce titre: Opinion
de J.-B-D. Mazade, représentant du peuple à la Convention
nationale par le département de la Haute-Garonne, sur Vaf-
faire de Louis Capet. Paris, 1793, in-8°. Prix : 1 sol. Marat
publiait la sienne ainsi : Opinion de Marat sur le jugement