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A. LEYMEIUE. 105 Le Monld'Or n'est qu'un fragment redressé de la grande nappe calcaire qui s'étendait autrefois, sans interruption, de- puis notre chaîne primordiale, jusque dans le Dauphiné, le Bugey et le Jura. Ses cimes el ses arêtes sont formées par les têtes des couches fraclurées el relevées, de telle sorte qu'en général les protubérances présentent à l'ouest des escarpe- ments ou des pentes rapides, tandis que, du côté opposé, elles se terminent en rampes plus ou moins douces. Les vallées se divisent en longitudinales el en transversales. Les premières sont en partie dans le gneiss et le granité, et en partie dans le terrain secondaire. Elles offrent une direc- tion moyenne qui suit à peu près la ligne méridienne, et qui est par conséquent parallèle à la chaîne primordiale, à l'axe du Mont-d'Or et à la direction du soulèvement- Celles qui existent dans le lerrain secondaire montrent or- dinairement, sur leur flanc oriental, les lêtes des couches r e - levées vers l'occident comme les abruptes des protubérances. Ces vallées résultent probablement de ruptures produites par la cause qui a soulevé tout !e massif. Les vallées transversales ne sont autre chose que des gorges perpendiculaires à l'axe du Monld'Or, el n'existent que vers la partie moyenne du flanc oriental. Dans leur fond, coulent d'abondants ruisseaux, tandis que, du côté opposé de la mon- tagne, on n'observe aucun cours d'eau transversal dans le ter- rain secondaire, ce qui est lout-à -fait en rapport avec la dis- position des couches. La coupe transversale du Mont d'Or confirme pleinement l'ordre de superposition que nous avons indiqué plus haut, ainsi que la dircclion du redressement des couches; elle nous montre de plus certaines variations dans la valeur de l'angle d'inclinaison. La distribution superficielle des divers terrains du Mont- d'Or peut, jusqu'à un certain point, êlre indiquée a priori, et se résumer en principes généraux qui ressorlcnt naturelle- ment de la théorie que nous avons exposée.