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ET DE LA SOCIÉTÉ. ' 379 sur la terre entre les bras de la rigueur, elle fil briller un glaive étincelant pour arrêter des hommes sans lumières, elle leur montra leur sang toujours prêt à couler. Pour les empêcher de faire de leurs armes un usage arbitraire, elle leur fit voir un poignard tout prêt à les frapper eux-mêmes. Par cet aspect terrible, elle procura du moins à la terre une apparence de tranquilité. » VII. Suivant Linguet, la société n'aurait pas dû son origine à la sagesse, au bon sens des hommes de travail, mais bien aux violences, aux usurpations des vagabonds et des dépré- dateurs. Quoique son opinion soit présentée, à ce sujet, avec autant d'esprit que de talent, nous pensons pourtant qu'elle ne saurait être partagée que par un 1res petit nombre de personnes. Au surplus, la voici, à peu près telle qu'il l'a don- née, il y a environ quatre vingts ans. « Le système, dit-il, qui attribue à l'agriculture la for- mation des sociétés, est contraire à la vraisemblance. Assu- rémenl, il serait flatteur pour l'humanité de pouvoir regarder tionnaire, il fut condamné à mort, et décapité le 27 juin 1794. L'atroce Fou- quier-Tinville, qui se livrait quelquefois, dans ses actes d'accusation, à d'as- sez mauvaises plaisanteries envers les malheureux envoyés à son tribunal de sang, fit le reproche à Linguet de s'être montré le flatteur des tyrans et défi des- potes, et d'avoir calomnié jusqu'au pain. Dans plusieurs de ses nombreux écrits, Linguet avait soutenu que le pain était une nourriture moins substantielle, moins saine que le riz.