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l ' . - N . COCHARD. 401 Thomas (Lyon, Pézieux, in 8°). M. Dumas a publié (1), le pre- mier, eu regrettant qu'elle eût échappé à Cochard, une lettre que Ducis écrivit au président de l'Académie de Lyon, lorsque cette Société fut rétablie sous le nom d'Athénée, Cette lettre aurait eu sa place naturelle dans un opuscule comme celui de Cochard, et peut-être ne se plaindra-t-on pas de la r e - trouver ici ; elle est datée de Paris, 16 brumaire an IX de la République Française. CITOYEN. « J'arrive de la campagne pour faire distribuer les rôles d'une nouvelle tragédie, que je suis au moment de donner au public, et dont le titre est Fœdor et Mikalef, ou la Famille de Sibérie. Voilà pourquoi je ne vous ai pas remercié plus tôt du diplôme d'associé honoraire que l'Athénée de Lyon a bien voulu m'accorder, et que vous m'avez fait passer à Pa- ris. Voulez-vous bien agréer, comme président de cette So- ciété savante, qui fait revivre une Académie célèbre, à la- quelle je me faisais gloire d'appartenir, et mes respectueux remercîmenls et ma vive reconnaissance? L'espérance de la paix me rend celle de retrouver dans son sein mes illustres confrères, qui regretteront sans doute avec moi de ne pas lire sur leur liste le nom si cher et si justement fameux de Thomas, qui était aussi membre de la ci-devant Académie de Lyon ; de Thomas, mon tendre et fidèle ami, dont j'ai laissé les cen- dres à Oullins. Mais une idée douce me console; ces cendres si respectables au génie, à la vertu el au patriotisme, sont sous la garde de l'Alhénée, c'est-à -dire dans le sanctuaire des sciences et de la liberté. " Agréez, je vous prie, citoyen président, l'assurance de tout mon respect. Ducis, De l'Institut national et Je l'Athénée de Lyon. » (1) Eloge du Cochard, pag. 2t. 26