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376 DE L'HOMME rectement d'Adam et d'Eve, durent se ressentir plus ou moins du vice de leur naissance, et les petils-fi!s et les petites- filles d'Adam, ne furent pas meilleurs que leurs pères. Ce- pendant, il s'en trouva parmi eux qui se montrèrent plus d o - ciles à la volonté du Seigneur, ou, si l'on veut, qui écou- lèrent plus facilement la voix de la raison. Ce sont ceux-là que l'enseignement historique désigne sous le nom d'enfants de Dieu, titre que ne leur conteste pas renseignement phi- losophique ,• ce sont ceux-là qui, par le mariage, furent vraiment les fondateurs de la famille, lype réel de la société; ce sont ceux-là qui inventèrent les métiers, qui défrichèrent el cultivèrent les champs, qui élevèrent des troupeaux, qui furent en un mot les pères du travail ; car les autres hommes, entièrement dominés par leurs sens grossiers, n'obéissant qu'à leurs appétits corporels, ne pensaient pas qu'il put y avoir pour l'humanité un autre état que celui de pure nature, c'est-à -dire un état d'indépendance absolue, un état de va- gabondage au milieu des forêts, au bord des fleuves et des rivières, état où les femmes étaient communes, où la chasse et la pèche étaient l'unique occupation et le seul moyen de pourvoir aux besoins de l'estomac. De ces hommes que l'enseignement historique appelle e n - fants de Dieu, durent donc sortir des enfants qui, devenus hommes à leur tour, et remplis de la sagesse de leurs pères, travaillèrent comme eux à étendre les bases de la société, et furent par conséquent puissants en œuvres et en paroles ; mais il y a toute apparence que le nombre de ces élus fut très petit, puisque Dieu, suivant l'enseignement historique, voyant que la malice des hommes qui peuplaient la terre était extrême, et que toutes les pensées de leur cœur étaient en tout temps appliquées au mal, résolut d'exterminer la race humaine, et que Noé seul et ses enfants trouvèrent grâce devant lui.