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ET DE LA SOCIÉTÉ. 375 ses partisans et ses adversaires, ne nous est pas assez connue pour qu'il nous soit permis de la juger à fond, mais nous dirons cependant que le peu que nous en avons appris, nous a semblé détruire le libre arbitre dans l'humanité, et consé- quemment conduire à une sorte de matérialisme. Laissons donc le docteur Gall et tous les phrénologistes, et poursuivons le cours de nos observations. V. La destination de l'homme n'a pas été de vivre sur la terre sans liens de famille et de société. Caïn fut le premier qui, suivant l'enseignement historique, méconnut ces liens sacrés,- en donnant la mort à son frière Abel. Si le crime de Caïn ne trouva pas alors sa punition corporelle, si le sang d'Abel ne fut pas vengé par la main des hommes, c'est que ni la société, ni la loi, n'existaient pas encore, et que, sur la terre, il n'appartient qu'à la loi, à la société de punir. Mais quand l'espèce humaine eut pris de l'accroissement, les enfants de Dieu, dit l'enseignement historique, voyant que les filles des hommes étaient belles, prirent pour femmes celles d'entre elles qui leur avaient plu, et il en sortit des en- fants qui furent des hommes puissants et fameux dans le siècle. Celte différence que l'enseignement historique établit entre les enfants de Dieu et les fille des hommes, a besoin d'être expliqué e(l). Par suite du péché originel, les enfants qui sortirent di- (i) Bossuet dans son fameux Discours sur l'Histoire universelle, en donne également une explication très peu différente de la nôtre.