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DU CORPS HUMAIN. 355 pour la recherche d'un vaisseau a lier, d'un organe essen- tiel à ménager, ou d'une jointure à désarticuler. Les os fournissent la charpente de notre machine; c'est d'eux qu'elle tire sa solidité ; les conditions de mobilité pro- viennent des articulations qui fractionnent la tige osseuse dans sa continuité. Leur mécanisme, leur situation et leur nombre se trouvent partout combinés de manière à donner aux mouvements la force et l'étendue, aux attitudes la per- sistance ou l'instabilité qui leur sont nécessaires. Aussi, ja- mais la pseudarlhrose pathologique n'est comparable, pour l'intégrité des fondions, à l'articulation normale. Autour du squelette se groupent des organes multipliés qu'on désigne usuellement sous le nom de parties molles. Leur disposition varie dans les membres et dans les cavités splanchiniques. Prend-on un membre pour type? l'os est au centre ; les muscles glissent à sa surface sous des angles di- vers; le tissu cellulaire qui remplit leurs intervalles, loge les vaisseaux et les nerfs dont les principaux se cachent tou- jours dans l'interstice le mieux protégé par la nature ou l'épaisseur des parties. Un enveloppe fibreuse (aponévrose), entoure toutes ces couches, et leur prêle des expansions cen- tripètes qui se terminent en définitive au périoste du squelette: De là , la convergence de toutes les chambres musculaires à l'os ; de là , leur communication mutuelle, dès que l'os est brisé ; enfin , la facilité et la rapidité des infiltrations purulentes qui font tout le danger des fractures compliquées de plaies (Arthault). Dans les cavités splanchiniques, les organes spéciaux qu'elles abritent, s'accommoderaient mal de celle description générale. Seulement, partout, au tronc comme aux membres, l'enveloppe tégumentaire commune se prolonge, avec sa doublure cellulaire, à l'intérieur du corps, de manière à former un système unique, qui, sous le nom de membrane muqueuse, lapisse les appareils des sens et les