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                            CORRESPONDANCE.                                 349

fidélité à la République et haine éternelle à la royauté, prê-
tait le serment de conduire nos héroïques compatriotes pour
la défense et le maintien de la République une et indivisible,
et de résister de tout son pouvoir aux anarchistes et aux
oppresseurs qui compromettaient par leurs excès une si belle
cause (1). Tous les actes publics ou privés du général Précy,
à celle époque, témoignent de la sincérité des opinions ré-
publicaines qu'il professait et qu'il savait défendre au péril
de ses jours, cependant le même homme, en 1814, avait
l'audace de distribuer des brevets du Lis et des décorations
portant les insignes les plus monarchiques ; vains efforts de
la part de ces deux hommes, leur conduite de 93 a été enre-
gistrée d'une manière indélébile dans les archives contem-
poraines. Si les opinions professées par le général Précy sous

partementale : des applaudissements nombreux, les acclamations, les cris de
Vive le. général ! répétés par toutes les phalanges, ont prouvé que le géné-
gal avait la confiance publique.
   < Les cris mille fois répétés de : Vive la République! se sont réunis au bruit
    c
des tambours, au son mélodieux de la musique, et la joie peinte sur tous les
visages annonçait un assentiment général.
   « Des chants républicains, des danses se propagèrent toute la journée dans
les places autour des arbres de la liberté, qui ont toujours été le vrai signe de
ralliement des bons citoyens. «
   Relation de la Fête civique qui a eu lieu à Lyon le 14 juillet 1793, l'an second
de la République françoise, imprimée par ordre de la Commission populaire ré-
publicaine et de Salut public de Rhône et Loire. Lyon, imprimerie d'Aimé Vatar-
Delaroche, aux Halles de la Grenette; t793, in-40, pages 2 et 3.
   (1) « Les bombes, les boulets rouges.... n'ont point altéré votre courage :
continuez braves Lyonnais ! j'aime à rendre justice aux sentiments qui vous
animent, mais je voue au mépris et à la haine publique ceux qui, cédant
à la crainte, osent trahir UNE SI BELLE CAUSE. VOUS défendez celle de la
République entière., etc., etc. » Ces lignes sont extraites de la pièce publiée
sous ce titre : Liberté, Égalité, République une et indivisible ; Proclamation du
général Précy. Lyon, 3 septembre 1793. Imprimerie d'Aimé Vatar-Delaroche,
 1793, in-40 de 4 pages-