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348 CORHESPODANCE. de ïex-monarque. Le marquis de Robespierre : Opinion de Robespierre sur le procès de Louis XVI. Un simple ouvrier armurier de Saint-Etienne se servait d'un langage plus dé- cent : Opinion de Noël Pointe, ouvrier armurier, sur le ju- gement du ci-devant roi des Français. Mazade d'Avèze a cherché vainement, en 1814, à faire oublier l'homme de 93. II n'y a pas plus réussi que le géné- ral Précy qui, lui aussi, en 1793, sur la place de la Fédé- ration ( Belleconr) et décoré de la cocarde tricolore, jurait à la face du soleil et en présence d'un peuple nombreux (1), (ï) « Le cortège, pour célébrer la fête du r4 juillet et proclamer général le citoyen Précy, arrive à travers un concours nombreux de citoyens, et au bruit de plusieurs salves d'artillerie, sur la place de la Fédération, se place sur un amphithéâtre dont les devises républicaines faisaient les principales dé- corations Après un discours prononcé par le citoyen maire de la com- mune de Lyon, lecture a été laite de l'arrêté du 4 juillet (*), et des trois serments prêtés par l'assemblée : « Nous jurons tous, se sont écriés unanime- ment tous les valeureux soldats de la République, nous adhérons aux arrêtés de la Commission, et ce 1er déposé dans nos fidèles mains en assurera l'exé- tion. « Le citoyen Perrin Précy a ensuite été proclamé général de la force dé- (*) Voici cet arrêté pris par la Commission populaire républicaine et de salut public de Rhône et Loire. L'assemblée composée de 199 votants, 18 se sont trouvés absents, I a déclaré ne pas voter, 1 a adopté le projet avec un amendement, 53 l'ont adopté sauf une nouvelle réfaction, et I4<Î l'ont adopté purement et simplement; en conséquence, l'arrêté a été pris ainsi qu'il suit: Le peuple de Rhône et Loire déclare qu'il mourra pour le maintien d'une représentation nationale républicaine, libre et entière. Déclare que la représentation nationale actuelle n'est ni entière ni libre; Déclare qu'il demande la réunion , dans le plus bref délai, d'une représentation nationale libre et entière. Déclare que, jusqu'au rétablissement de son intégralité et de sa liberté, les décrets rendus depuis le 3 i mai sont regardés comme n o n avenus, et qu'il va prendre des mesures pour la sûreté générale, etc., etc. Extrait des registres des délibérations de la Commission populaire républicaine et de salut public de Rhône et Loire. Séance du 4 juillet 179a, l'an second d e l à République française. Lyo.'t , imprimerie d'Aimé Vatar-Dclarocbe, 179a ; in-4°, pages 9 et jo.