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334 LE MCSÉE LAPIDAIRE.
cette enceinte sacrée. M. Artaud lui a ingénieusement donné
pour base une inscription antique ainsi conçue :
APOLLINI
SANCTO
IVLIVS. SILVA
NVS. MELANIO
PROC. AVG.
V. S.
Ce vœu de Julius Silvanus Mélanion, receveur augustal,
au divin Apollon, est une heureuse application au zèle que
le commerce de Lyon a montré pour cet utile établissement;
aussi le dieu des arts, la main sur la tête, dans une atti-
tude paisible, signe de contentement et de repos (1), voit-il
sans peine les courtiers et les négociants s'assembler autour
de lui, et s'occuper d'intérêts dont le résultat tournera au
profit des arts qui lui sont chers. En leur montrant le mo-
nument qui consacre la piété de Mélanion, il semble les
inviter à continuer d'imiter ce généreux financier, en hono-
rant sa divinité. Nous allons voir, en effet, qu'ils n'aban-
donnent point son culte.
La salle du Musée, qui est dans l'étage supérieur, est im-
posante et magnifique ; son pavé de marbre est d'un grand
effet. Cette salle est éclairée par le haut, et dans le fond est
une espèce de rond-point séparé du reste par une colonnade,
C'est là que seront placés les antiques. Les tableaux sont en-
core dans le dépôt provisoire ; quelques uns ont été envoyés
depuis mon passage (2j.
(i) Cette figure est celle qu'on appelle l'Apolline. Voyez la Galerie Mylho
logique, tom. I, p. 9.3.
(2) J'apprends qu'il vient encore d'en arriver cinquante qui ont été tirés
des magasins du Musée Napoléon.