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LE MUSÉE LAPIDAIRE. 335 On remarque principalement un beau saint François d'As- sise, par Joseph Ribera, dit ÃEspagnolet, N° 17(1); le Christ attaché à une colonne, de Palma le Jeune, N° 18; un su- perbe portrait d'un chanoine de Bologne, par Louis Carrache; une Adoration des Mages, par Rubens; il vient de la galerie de Munich, N° 1 ; deux bons tableaux de Luc Giordano ; l'un est dans sa manière brune, et représente l'Adoration des Bergers, N° 3 ; l'autre, N° 4, est dans sa manière grise ; c'est une Visitation. Le N° 7 est du Tintoret ; il représente la Vierge, saint Augustin, saint Joseph, saint Jean et sainte Catherine: ce tableau était aussi dans la galerie de Munich, et un peintre allemand a substitué la figure d'une Élec- trice à celle de sainte Catherine. Je remarquai surtout un magnifique Van Huysum, que la Société des Amis des Arts vient d'acheter 8,000 fr. Il était dans le cabinet de M. de Tolosan. On distingue encore plusieurs beaux portraits. On y voit aussi quelques monuments, entre autres un grand disque de marbre dont une face représente Bacchus couronné de lierre et tenant des fruits, et l'autre PhÅ“bus couronné de chêne, ce qui est particulier. Au dessus sont deux Gé- nies, un bas-relief composé d'un grand nombre de figures représentant l'espèce de sacrifice appelé Suovetaurilia. M. Artaud (2) doit graver ce monument; une belle frise trouvée à l'Oratoire, un plan en relief du temple d'Isis à Pompéi, et un morceau d'étoffe trouvé à Paris, à Saint-Germain-des- Prés, dans un tombeau qu'on croit être celui de Pierre de la Relench ou la Relève, chancelier de France en 1067. Près du Musée, est la salle où s'assemble la Société des amis du commerce et des arts. Cette Société prouve, par ses travaux et sa libéralité (3), qu'elle n'a pas pris un vain (i) Les numéros sont ceux de la Notice qui a été publiée par M. Artaud. (2) Description du Musée, N° t. [3) Supra, p. 28.