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                      A DIVERSES ÉPOQUES.                         197

 nouveaux remparts sur le Rhône, où se trouve maintenant la porte
 Saint-Clair, il a reconnu que, depuis le boulevard Saint-Clair
 « (aujourd'hui porte Saint-Clair) » jusques à une petite porte qui
  «
 est entre les vignes et ladite rivière appelée la porte du Peyrat,
 il n'y a aucune muraille le long de ladite rivière et que les bateaux
qui descendent peuvent sans difficulté et empêchement aborder
 et prendre terre, et de là entrer dans le cœur de la ville. Au
 même lieu et en deçà ladite porte du poste du Peyrat, la mu-
 raille qui est au long du Rhône, jusques aux rochers près les
 fossés des Terreaux, est à demi-abaitue et ruinée, et à telle façon
 que les bateaux descendants ou traversant la rivière pourraient
aisément aborder. Il est donc nécessaire de rehausser la muraille
de trois à quatre pieds. La muraille depuis les Terreaux jusqu'au
 pont du Rhône était partout emportée et ruinée. Il ajoute : de-
 puis le Rhône jusqu'à la rivière de Saône, au long du pré et
 brotteau d'Ainay, distant de six-cent-soixante pieds, avons trouvé
 toute la ville ouverte et déclose, n'y ayant rien que le reste de
quelques bastions de terre tellement ruinés et démolis parle temps
et pour n'être que terre mouvante, que, dans tous les endroits, les
hommes, le bétail, y entraient et sortaient aussi facilement que si
la terre était tout unie, et après que lesdits voyers, ingénieurs
et jurés ont considéré et visité ledit lieu , nous avons dit et
 rapporté que c'est l'endroit le plus faible de la ville et le plus
aisé à surprendre pour être un quartier fort retiré de la fré-
quentation et passage des habitants éloignés des maisons qui sont
habitées, que l'on peut facilement descendre et aborder dans ledit
pré ou brotteau d'Ainay, et de là dans la ville par les deux endroits
des deux rivières du Rhône et de la Saône qui s'assemblent au bout
dudit brotteau, qu'ils ont ouï dire que pendant les troubles, la plu-
part des entreprises qui se faisaient sur ladite ville, se projetaient
en cet endroit, d'autant mieux que par icelui l'on se peut sais'u
de l'arsenal qui n'en est éloigné que de deux cents pas, n'y
ayant que peu ou pas de maisons habitables entre les deux, de
sorte qu'ils jugent fort nécessaire pour la sûreté de la ville de ré-
parer cet endroit qui, à cet effet, l'on pourra relever et rehausser
/esdits bastions de terre, unir et accroître en profondeur le fossé,