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198                FORTIFICATIONS DE LYON

revestir lesdits bastions et flancs d'une muraille de six pieds eu
fond et trois pieds en cîme.» —Après s'être transporté le lende-
main sur la rive droite de Saône, hors des murailles de la ville
entre la porte de Saint-Georges et celle de Saint-Just, les jurés ont
remarqué un grand bastion de fascines et terre servant de clôture
à une grande partie de ladite ville, en cet eûdroit, » lequel est tout
abattu et rogné, étant la terre tombée qui a rempli une grande
partie dos fossés, de sorte que, pour retenir le reste dudit bas-
tion, il est nécessaire le revêtir de murailles, autrement ladite ville
ne se pourra clore, et tout le reste du bastion sera par terre, ainsi
que lesdits voyers, ingénieurs et jurés ont attesté. »
  D'autres brèches furent constatées sur tout le développement
de l'enceinte de Charles V, mais les murs de la seconde enceinte
en avant de Pierre-Scise, furent trouvés en bon état, car ils ve-
naient d'être achevés.
   Le procès-verbal se termine en constatant que le Rhône quitte
Lyon pour se diriger sur la Guillotière, et que le pont du Rhône
demande de grandes réparations.
   Ce procès-verbal ne resta pas sans effet, toutes les réparations
demandées furent faites, et cet immense développement de fortifica-
tions depuis Ainay jusques aux portes St-Clair furent commencées
et poursuivies avec une petsévéranceadmirable. Dans un état esti-
matif de 1626, il est dit que les réparations « seront à continuer
depuis la fin des fortifications nouvellement construites proche le
corps de garde de Sainte-Hélène sur les bords du Rhône tirant
du côté de la venue de l'eau jusqu'au boulevard Saint-Clair.» La
dépense s'élevait à 20,000 francs, qui en représentent bien 200,000
d'aujourd'hui. L'intérieur de tous ces remparts fut planté depuis Ai-
nay jusqu'au pont du Rhône. Ou commença le quai Saint-Clair,
car nous voyons dans un mémoire de 1627 «des réparations à faire
hors de la muraille et courtines de cette ville de Lyon, le long
de la rivière du Rhône, afin quo les charretiers qui mènent des
terres et marrins puissent librement passer le long desdites cour-
tines et y décharger les terres et marrins pour la continuation
du quai qui a déjà été commencé pour la commodité et déco-
ration publique. » Ainsi les beaux hôtels du quai Saint-Clair qu'on