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196                   FORTIFICATIONS DE LYON

que DOUS avons en cet endroit, ils obéissent, prêtent et donnent
conseils, renfort et aide, car tel est notre plaisir. »


                                XIV.


   Lorsque la citadelle fut rasée, les citoyens s'occupèrent de fer-
 mer la ville du côté du Rhône, et pour cela ils firent tant de
 représentations, que M. d'Halincourt, alors gouverneur, dressa un
procès-verbal ainsi conçu :
   1610.—«Le prévôt des marchands et les échevins de ladite ville
nous auraient démontré que ladite ville est déclose en divers
endroits, voire les plus suspects et sur lesquels on a toujours su
 que les entreprises ont été faites au temps des troubles et en
plusieurs autres lieux, où il y avait des murailles et bastions
de terre ou revêtus. Lesdites murailles sont abattues et tombées
en ruine de vieillesse et caducité du côté du Lyonnais et du
côté du Rhône. Les fondements d'icelle sont pour la plupart em-
portés par la violence de ladite rivière, et, en l'un et l'autre côté,
il y a plusieurs grandes ouvertures et brèches qui ne sont closes
et fermées que de palissades, n'ayant été au pouvoir des corps
communs de ladite ville de les pouvoir réparer, ni mettre en meil-
leur état, ayant été privée de ses anciens octrois que Sa Majesté
a affecté depuis quelques années au rachat de ses domaines, les-
quels octrois ont été de tout temps destinés et employés à faire
et entretenir lesdites réparations, de sorte que, au moyen des-
dites ouvertures, les habitants qui ont la garde des portes et
murailles sont contraints de faire plusieurs corps-de-garde et des
rondes continuelles autour desdites murailles qui sont de grande
étendue avec une grande perte de temps et incommodités de
leurs affaires et dépenses extraordinaires ; il esta craindre que toute
cette vigilance et labeur quel qu'il soit, fait avec un très grand
soin et affection ne soit un assez suffisant moyen pour tenir la
ville en sûreté et la conserver à l'obéissance du roi, comme est le
désir commun du consulat et du général des habitants. »
  M. d'Halincourt déclare ensuite que s'étant transporté près des