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17(i                  FORTIFICATIONS DK LYON

l'Antiquaille, mais il fut repris plus tard par les hommes de l'arche-
vêque et. rasé lorsque la paix fut rétablie.
   Sous Philippe-le-Bel, l'autorité de l'archevêque qui avait résisté
si longtemps aux attaques des bourgeois fut enfin brisée par le pou-
voir royal, et Pierre de Savoie fut le dernier seigneur et maître de
la ville de Lyon.


                                 Vil.


   Lorsque la ville rentre sous la domination des rois de France, sa
fortification prend un autre caractère et nous verrons les forts isolés
se transformer en des enceintes continues.
    Depuis Philippe-le-Bel jusqu'au règne de Valois, il n'y eut pas
de changements dans la ville de Lyon; mais, après la bataille de
Crécy, sous Philippe VI, et celle de Poitiers, sous Jean II dit le
Bon, CharlesV vint heureusement, dans un seul règne de seize ans,
réparer tous les maux de la France. Si les hauts faits des Duguesclin
et des Clisson lui acquirent de la gloire, ses fortifications lui méri-
tèrent sans doute plus de reconnaissance de la postérité, puisqu'elles
préservèrent la France d'une entière ruine. A Paris, l'enceinte de
Philippe-Auguste fut entourée d'une autre ceinture de murailles,
élevée à deux ou trois cents pas en avant de la première. En même
temps, à Lyon, fut commencée cette enceinte de l'ouest qui s'éten-
dait de Pierre-Scise jusqu'à la porte de Saint-Georges.
   1369.—La paix venait d'être signée et Lyon était encore ému de
la présence des Tard-venus qui avaient marqué leur passage par la
malheureuse bataille de Brignais, lorsque Charles V ordonne la clô-
ture de la ville du côté de Saint-Just, au lieu appelé la Retraite,
près la porte du Pont- Levois « nonobstant les empêchemens faits ou
à faire de l'archevêque et doyens des Chapitres. » Il donne en
même temps la permission de prendre les matériaux partout où on
les trouvera. L'archevêque et les Chapitres de Saint-Jean et de
Saint-Just s'étant opposés à la construction de ces murs, le roi fut
obligé de nommer deux experts pour juger le différend. Plus tard,
les opposants ayant été condamnés à payer une partie des frais, les