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                       A DIVERSES ÉPOQUES.                        177

habitants de la ville firent dresser un état estimatif des dépenses
faites depuis 1309 jusqu'en 1378. Cet étal, qui est dans les Archives
de la ville, donne des détails précieux sur la construction de cette
enceinte de l'ouest.
    " Ce sont les mises (est-il dit dans le préambule) faites par les
« conseillers qui ont été par le temps citoyens et habitans de la
« ville de Lyon pour ouvrages de clôture, garde et réparations de
« ladite ville à cause des guerres, tant en ouvrages de murailles,
" charpenterie et terreaux, comme se peuvent voir par lesdites Å“u-
 " vres, lequelles sont visibles. Lesdits ouvrages sont faits dès l'an
• 1346 jusqu'en 1369, en quel an fut donné le premier arrêt par
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• lesdits conseillers contre les gens d'église, aussi en y a qui sont
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 « faits dès l'an l."69 jusqu'en l'an 1378, en quel an fut donné le
 « dernier arrêt. »
    Les conseillers ajoutent dans toute leur naïveté: « S'il y avait
" rien oublié de mettre audit compte qu'ils y pussent mettre et
 " écrire, et que s'il y avait erreur par manière d'écrire et de comp-
    ter, qu'ils en pussent adouber et. rappareiller sans que leur soit
 " imputé en nul cas, toujours entendent-ils user de vérité. »
    Cette muraille, qui enveloppait le plateau de Fourvière et qui
est encore parfaitement représentée dans le plan du P. Menestrier,
avait environ 700 toises de développement. Elle était défendue di-
lectement par des créneaux avec mâchicoulis, et elle était flanquée
par des tours, des demi-tours et des chiffes ou corps-de-gardes.
Ces ouvrages défeusifs étaient répartis depuis Saint-Georges, en
contournant la montagne, jusqu'au rocher de Pierre-Scise, savoir :
la porte Saint-Georges, le puy d'Ainay, la porte des Farges, au-
jourd'hui porte Saint Just, les tours Peyrolier, de Beron, Bonin,
 Sainte-Marguerite, Serpolet, de la Batière, de Rippant, de Damillet,
enfin le château de Pierre-Scise.
    Le puy d'Ainay, occupé maintenant par le pavillon Chatard,
 éiait à 30 toises de la porte Saint-Georges. Entre ces deux ouvrages,
 s'élevait une chiffe ou corps de-garde. Du puy d'Ainay à la porto
 des Farges, on comptait 120 toises, et la tour Breton se trouvait au
 milieu de cette distance. La tour Peyrolier était à 260 toises de la
  porte des Farges, et il y avait cntr'elles une petite tour et deux
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