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                   IIYMNK AU SOr.KH..                    145

Avec toutes leurs fleurs, les prés joyeux te louent ;
L'arbre, avec ses rameaux où mille voix se jouent;
L'onde, avec la splendeur des torrents irrisés;
La nue, avec ses flancs de la pourpre embrasés.
L'esprit de toute chose à tes flammes s'envole.
L'herbe avec ses parfums, l'homme avec sa parole,
El tous avec la vie et (ous avec l'amour,
Tous t'adorent, ô Dieu qui nous fit ce beau jour.
La forme te sourit, marbre, écorce ou plumage
Pour loi dans l'univers la forme est un hommage;
En des tons variés, sur les flots et les fleurs,
Chanle en te célébrant le concert des couleurs ;
De leur plus pur encens, les âmes et les roses
Chargent tes doux rayons dont elles sont écloses,
Et chaque atome d'air se balance, animé
Du rhythme par son souffle à son aile imprimé.
Car c'esl ta flamme, ô roi, qui meut tout et qui verse
Au sein du froid chaos la vie une et diverse ;
C'est toi qui donnes l'ame aux éléments grossiers,
Tu fais courir la sève en fleuves nourriciers ;
Chacun de tes regards jette à la terre avide
Et lumière et chaleur en un même fluide.
L'arôme intérieur, dans tout objet caché,
Ne saurait en jaillir si tu ne l'as touché;
Sans toi, pas d'œil qui voit et pas de cœur qui sente.
Tout se renferme en soi quand ton rayon s'absente;
El ces esprits féconds, qui se cherchaient enlr'eux,
Rentrent dans un repos stérile et ténébreux.
Mais, égal en ta course autour de tes domaines,
Vigilant et paisible, ô roi, tu te promènes,
Jetant, du haut d'un char, à Ion peuple indigent,
Sans l'appauvrir jamais, des flots d'or et d'argent.
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